Méditation du Jeudi saint 14 avril

Mon âme, retourne à ton repos, Car l’Éternel t’a fait du bien. Oui, tu as délivré mon âme de la mort, Mes yeux des larmes, Mes pieds de la chute. Je marcherai devant l’Éternel Sur la terre des vivants. (Psaume 116 / 7 à 9)  

(vidéo disponible ici : https://1drv.ms/v/s!AhXHlnf8pvKppLpMmVXP9QPWaGuIXQ?e=Wc6bM1)

 

Chers frères et sœurs,

Semaine sainte, Jeudi saint,
célébration du dernier repas
et de la mort de Jésus,
celui par qui nous sommes
réconciliés avec le Père.

Quelles conséquences pour nous ?
Le psaume 116 nous en parle :

Mon âme, retourne à ton repos,
Car l’Éternel t’a fait du bien.
Oui, tu as délivré mon âme de la mort,
Mes yeux des larmes,
Mes pieds de la chute.
Je marcherai devant l’Éternel
Sur la terre des vivants.
(v. 7 à 9)

Ce que Dieu a fait pour moi
à travers la mort de Jésus,
l’amour dont il m’a aimé
sans que je le mérite jamais,
voilà qui me donne le repos.

Mon âme, c’est-à-dire ma personne,
peut désormais cesser de s’agiter
pour gagner… quoi ?!
Son repos lui a été offert
non pas une fois,
mais une fois pour toutes.

Je ne suis candidat à aucune élection !
Je n’ai rien à vendre,
rien à prouver,
rien à gagner !
Non plus rien à trahir…

Pour moi, c’est le temps du repos,
non pas après ma mort,
mais ici et maintenant.
Je me repose en Dieu, sur lui,
pour ma vie et ma mort,
pour mes jours et mes nuits.
Je suis délivré !

De quoi ?
Mais de tout ce qui oppresse
la vie des gens, la mienne.
« La mort, les larmes, la chute »,
chante le psalmiste…
Ce que je suis amené à traverser
comme tout le monde
ne m’arrête plus,
ne m’atteint plus en profondeur.

Puissent tous ceux
qui sont agressés sans cesse
par la maladie, la guerre, l’injustice,
par la pauvreté ou par la richesse,
puissent les jeunes au sombre futur
et les vieux au sombre passé
recevoir ainsi un présent de délivrance
en se reposant sur le Seigneur.

Dans ce présent, dans ce repos,
je ne crains pas de trébucher.
Je compte sur Dieu,
je mets ma confiance en lui.
Et c’est devant lui
que je suis maintenant
une personne debout
et non plus couchée ou courbée,
une personne libre
et non plus un esclave
de moi-même ou des autres.

Car le repos donné par Dieu
n’est pas un repos de mort mais de vie.
Ce n’est pas un état,
mais c’est un mouvement :

Le souffle souffle où il veut,
et tu en entends le bruit ;
mais tu ne sais pas
d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi de quiconque
est né du souffle…
(Évangile selon Jean 3 / 8)

Telle est la liberté à nous offerte :
marcher librement
devant Dieu au milieu des humains,
sans autre attache
que l’amour de Dieu pour moi
et le libre service de mes prochains.

Les philosophes parlent
d’une « éthique de la responsabilité » :
chacun est libre de ses choix
et n’en rend compte qu’à Dieu ;
chacun qui tombe
peut se relever et repartir ;
aucune contrainte,
aucune idéologie,
aucune culpabilisation,
ne peuvent retenir le chrétien libéré !

Les Éclaireurs unionistes parlaient
d’une « aventure à vivre »,
à vivre les uns avec les autres :
voilà ce qu’est la foi,
voilà ce qui a été inauguré
pour moi et pour tous
sur la croix de Jésus-Christ.

N’hésitez plus : vivez-la !
Que Pâques vous soient joyeuses.

Salutations fraternelles à tous.
pasteur David Mitrani
06.74.45.34.07

NB : sans doute pas de méditation à venir la semaine prochaine…

 

 

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