Méditation du 7 octobre

À Salomon. Dieu, donne tes jugements à un roi Et ta justice à un fils de roi ! Il jugera ton peuple avec justice Et tes malheureux avec jugement. (Psaume 72 / 1-2)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/2Ry_gVjcYyg)

Chers paroissiens et amis, frères et sœurs,

L’une de nos listes de lectures bibliques
nous propose pour aujourd’hui le psaume 72.
En voici le début :

À Salomon.
Dieu, donne tes jugements à un roi
Et ta justice à un fils de roi !
Il jugera ton peuple avec justice
Et tes malheureux avec jugement.

Comment ne pas voir dans ce roi, ce fils de roi
pourtant ici indéterminé,
notre Seigneur Jésus-Christ ?
La suite du psaume, en effet,
ne saurait concerner un simple chef d’État !

Nous pouvons donc déjà retenir
cette joyeuse espérance
qu’en Jésus-Christ
s’exercent la justice et le droit de Dieu,
et que ceux-ci défendent le peuple et les malheureux
qui sont à Dieu
et à nul autre propriétaire ou qui y prétendrait !
Les pauvres ne sont pas des esclaves,
et ils peuvent compter sur le soutien
du Dieu qui les aime et qui les garde.

Mais au-delà de cette bonne nouvelle,
comment ne pas appliquer également
ces deux premiers versets du psaume
à tout État ou gouvernement ?
Une chose est claire en tout cas :
ceux qui considèrent le pouvoir
comme leur appartenant
et les gens comme leurs serviteurs,
ces dirigeants-là ne sont pas concernés
et ne méritent que d’être détrônés,
tels Achab et Jézabel dans la suite du livre !

Rappelons-nous la célèbre prière de Salomon
lors du début de son règne,
selon le livre des Rois, au chapitre 3 :

Que tu donnes à ton serviteur
un cœur qui écoute
pour juger ton peuple,
pour discerner entre bien et mal.
Car qui aurait la capacité pour juger ton peuple ?
(verset 9)

C’est là un « miroir du prince »,
comme on disait autrefois ;
c’est un modèle pour les dirigeants,
et notamment les chefs d’État
et ceux qui sont chargés
de gouverner les peuples.

Ce qui est requis de tels personnes
qu’on nomme « serviteurs de l’État »
à défaut de les dire « serviteurs de Dieu »,
c’est donc une autorité
qui s’exerce au service des gens,
et en particulier des plus petits,
une autorité qui soit au service
du droit et de la justice,
et non des intérêts particuliers ou partisans.
Puissent ceux qui nous dirigent
se rappeler pourquoi ils sont là
et pour y faire quoi…

Mais d’autres parmi nous
exercent aussi ou exerceront un jour
des fonctions de responsabilité.
Dans un monde régi
par la recherche du pouvoir et du profit,
et par l’abaissement et l’utilisation des plus faibles,
il est et il sera toujours bon
de se souvenir de la prière de Salomon
pour la faire sienne.

Personne n’est à l’abri de déraper
et de suivre alors la pente descendante
de sa nature pécheresse
plutôt que la parole de Dieu et sa justice.
Mais personne n’est dispensé
de se reprendre alors,
de demander pardon,
de restaurer la justice de Dieu
et la dignité des offensés.

Car celui qui dispose d’une autorité
dans la société, dans l’économie,
dans son foyer, dans l’Église,
où que ce soit et quelle qu’elle soit,
n’en dispose que par Dieu et pour sa justice.
À nous de nous en souvenir
et de nous mettre ou remettre
humblement à son service
et à celui de nos frères et sœurs.

Bonne semaine à vous.
pasteur David Mitrani

 

 

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