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Méditation du 7 juillet 2022
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Premier livre des Rois 21 / 7
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Chers paroissiens et amis, frères et sœurs,
La liste de lectures quotidiennes
de la Fédération protestante de France
nous propose cette semaine
la fin du Livre des Rois,
dont voici un extrait :
Jézabel, femme (d’Achab), lui dit :
« Est-ce bien toi maintenant
qui exerces la royauté sur Israël ?
Lève-toi, mange de bon cœur ;
moi, je te donnerai la vigne de Naboth de Yizréel. »
(Premier livre des Rois 21 / 7)
Achab et Jézabel, son épouse phénicienne,
règnent sur Israël,
et le roi voulait une vigne
dans la partie la plus riche du pays.
Mais Naboth, le propriétaire,
n’a pas voulu la lui céder,
estimant en avoir reçu l’usufruit
de Dieu lui-même, propriétaire de la terre !
Vous venez d’entendre la réaction de la reine,
qui va ensuite faire tuer Naboth
à la suite d’un procès inique
et « offrir » au roi la vigne….
La question de la reine au roi
peut sembler purement rhétorique,
mais elle renvoie à la réaction-même de Naboth :
qui est propriétaire ?
qui est roi ?
qui donne les biens et les mandats ?
qui fait mourir et qui fait vivre ? (1 Samuel 2 / 6)
qui est Seigneur ?
La question se pose dans toute société.
Alors que nous venons de procéder
à deux séries d’élections,
puisque dans notre pays
c’est ainsi que l’on pratique,
il est bon de rappeler à nos dirigeants
– et de nous rappeler aussi à leur propos –
que toute charge vient de Dieu (Romains 13 / 1)
et n’est pas la propriété de celui qui l’exerce.
Certains d’entre eux ont évidemment
tendance à l’oublier,
c’est naturel…
À nous, chrétiens, de le leur rappeler.
À nous, citoyens, de leur rappeler aussi
que c’est également à nous
qu’ils doivent des comptes.
Mais les deux choses ne sont pas égales.
Car peu importe le régime
dans lequel nous vivons.
Élus ou bien-nés, selon le régime en place,
les dirigeants sont soumis au droit de Dieu,
qu’ils le connaissent ou pas ;
ils sont là pour faire respecter le droit
« de l’immigrant, de la veuve et de l’orphelin »,
et non pour faire la part belle aux possédants
ni pour gagner eux-mêmes quoi que ce soit
en richesse ou en prestige.
Naturellement, cela ne se limite pas
au monde politique !
C’est vrai aussi dans l’univers économique et social,
mais aussi associatif et familial.
Et certes aussi en Église, à plus forte raison !
Personne n’est propriétaire de sa charge.
Ai-je été institué mari de ma femme
(ou épouse de mon mari),
grâces en soient rendues à Dieu !
Je ne suis pas propriétaire de mon conjoint,
je lui suis offert comme il m’est offert
(1 Corinthiens 7 / 4).
Et nous sommes ensemble devant Dieu
qui nous fait tenir et marcher devant lui.
Et, comme Naboth le vigneron,
si je ne suis pas propriétaire de l’autre,
je ne puis ni le céder ni m’en débarrasser…
Dirons-nous la même chose
d’un chef d’entreprise, d’un médecin,
d’un enseignant, d’un pasteur,
d’un responsable syndical ou associatif ?
Évidemment oui…
Non pas qu’une charge, une responsabilité,
doive être perpétuelle !
Mais dire que c’est une responsabilité,
c’est confesser qu’on a à en répondre,
et devant qui, sinon devant Dieu ?!
À moi donc de savoir
dans quel domaine et pour faire quoi
j’ai reçu de telles charges.
À moi de réaliser que j’en suis responsable
devant ceux pour qui je les exerce, certes,
mais aussi devant Dieu, mon Dieu.
Pourquoi sinon lui demande son aide
dans la prière ?
N’est-ce pas parce qu’il en est
l’origine et le soutien ?
Oui, grâces lui en soient rendues.
Bon été à tous,
sous son regard.
Fraternellement,
pasteur David Mitrani