Méditation du 7 avril

La chevelure lui a été donnée en guise de voile. (première épître aux Corinthiens 11 / 15b)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/OPAc04O3XEA)

Bonjour, chers amis !

Vous l’a-t-on annoncé ?
Christ est ressuscité,
il est vraiment ressuscité !
Alléluia !

Il faudra bien garder ceci en tête
si vous relisez le chapitre 11
de la première lettre de Paul aux Corinthiens.
Ça commence par une dispute :
des chrétiens de cette Église,
à défaut de pouvoir interdire la parole aux femmes,
veulent qu’elles portent le voile
en signe de soumission
lorsqu’elles dirigent le culte.

Étrange contradiction !
On admet qu’elles prêchent,
mais on les veut soumises,
au moins en apparence !

C’est que, malgré la résurrection,
le vieux monde peine à mourir.
C’est certes vrai en-dehors de nous,
on le voit tous les jours
entre pandémie et confinement,
violences conjugales et viols,
injustices sociales et famines organisées,
dictatures et guerres, etc., etc.

Mais c’est vrai même en nous
et en Église aussi !
Le vieux monde peine à mourir,
à reconnaître sa défaite et à se dissoudre…
Paul ne fait que donner un exemple,
particulièrement frappant pour lui,
lui qui a des collègues féminines
et à qui ça ne pose pas de problème.

L’Apôtre souligne d’abord
l’extrémisme de la position
alléguée par ses correspondants,
puis leurs contradictions,
pour achever par ses mots :

La chevelure lui a été donnée en guise de voile.
Si quelqu’un se plaît à contester,
nous n’avons pas cette coutume,
ni les Églises de Dieu.
En faisant cette recommandation,
ce que je ne loue pas,
c’est que vous vous assemblez,
non pour devenir meilleurs,
mais pour devenir pires.
(versets 15b à 17)

Le fruit de la résurrection du Christ,
c’est l’instauration de l’ordre voulu par Dieu :

« Dieu créa l’être humain à son image,
mâle et femelle il les créa. » (Genèse 1 / 27)
« En Christ, il n’y a plus
ni mâle ni femelle. » (Galates 3 / 28)

Ainsi, la volonté de Dieu,
c’est que les différences fondées sur le sexe
ne jouent plus un rôle discriminatoire.
Voulez-vous que les femmes se voilent ?
Dieu y a pourvu :
il leur a donné des cheveux !
Ironie pour répondre à la bêtise…

Cherchez les erreurs :
non pas dans ce texte,
mais dans nos vies personnelles,
familiales et sociales,
et dans la vie de notre Église…
Les questions ne sont plus les mêmes.
Mais n’y a-t-il pas des domaines
où nous faisons
comme si Christ n’était pas ressuscité,
comme si nous n’étions pas ressuscités,
comme si le vieux monde régnait encore ?

Paul nous le dit :
si notre cœur regarde en arrière,
reste tourné vers la défaite et la mort,
alors, mis ensemble,
ce sera pire que si  nous étions seuls !
La communauté des saints,
des gens vivant de Pâques,
est un cercle vertueux.
Mais la communauté des pécheurs, elle,
est un cercle vicieux.

Discuterons-nous la réprimande de l’Apôtre ?
Il vaut mieux pas, c’est ce qu’il dit !
Mais nous pouvons éprouver
si, ensemble, en Église,
nous sommes une communauté de ressuscités,
ou bien si, d’une manière ou d’une autre,
nous cherchons à nous mordre
et à défendre notre place,
notre place selon la logique mortifère
qui a crucifié le Christ,
mais que le Christ a vaincue !

Puisse la Pâque du Christ nous vaincre
et nous ressusciter au monde nouveau de Dieu !

Que la fête de Pâques perdure dans vos vies
et vous transforme de plus en plus
en fils et filles de Dieu, que vous êtes.

pasteur David Mitrani

 

 

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