Méditation du 5 mai

« Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » (Évangile selon Matthieu, ch. 24, v. 36)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/YnCqvyB4IOE)

Bonjour à tous !

« Pour ce qui est du jour et de l’heure,
personne ne les connaît,
ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. »
(Évangile selon Matthieu, ch. 24, v. 36)

Nous non plus,
nous ne savons rien de notre avenir.
Nous connaissons, certes,
le calendrier communiqué à la presse
par le Président de la République.
Nous pouvons nous projeter dans un avenir
plus ou moins proche
pour aller au café, au restaurant, au concert,
acheter des vêtements,
partir en vacances, etc.

Enfin… si ça ne change pas d’ici là !
Cela fait plus d’un an maintenant
que « ça s’en va et ça revient »,
que nous sommes « baladés »
au rythme des chiffres contradictoires
et des avis « scientifiques » divergents…

Et cela nous fait oublier l’essentiel,
qui est ce dont parlait ce verset !
Mais le verset parle aussi
de ce qui constitue notre quotidien,
de nos attentes et de nos espérances,
de nos craintes et de nos souffrances…

On peut le comprendre
de manière très angoissante,
et c’est ce que nous faisons souvent,
et les media nous y poussent :
l’avenir est inconnu,
tout peut donc se passer,
la crise actuelle (sanitaire) peut nous atteindre,
la suivante (sociale) peut nous balayer,
et, crise finale : la planète peut se venger…

Cet appel à la mort,
c’est justement ce que recherche
le Prince de ce monde !
(appelez-le comme vous voulez)
Cette ambiance nous rend esclaves,
et c’est bien ce qui est recherché !
C’est le règne de l’angoisse
et de la culpabilité,
qui entraîne l’isolement
et augmente les réactions égoïstes.
« Distanciation sociale »,
ils disaient…

La phrase de Jésus, citée
par Matthieu et Luc dans leur Évangile,
a le but rigoureusement inverse.
Tu ne sais rien de l’avenir ?
Alors, pourquoi t’en inquiéter ?!
« Carpe diem », pour le dire en latin :
profite de l’instant présent !

Aviez-vous vu ce super film :
« Le cercle des poètes disparus » ?
« Carpe diem », c’était la philosophie du professeur
qui tentait d’apprendre le bonheur
aux lycéens enfermés dans un système castrateur.
Évidemment ça pouvait mener à la mort.
Mais ça pouvait aussi mener
à la vie et à la liberté !

Pour la Bible, oui,
ça mène à la vie et à la liberté,
non pas demain, mais maintenant,
« chaque jour que Dieu fait »,
et dans chaque situation bonne ou mauvaise
suscitée par ce monde où nous sommes.

Tu ne connais rien ?
Alors, vis ! Profite !
Salomon, déjà, avait dit:

Va, mange avec joie ton pain, et bois de bon cœur ton vin…
Jouis de la vie avec la femme que tu aimes,
pendant tous les jours que Dieu t’a donnés sous le soleil…
(Ecclésiaste 9 / 7a et 9a)
Que ta source soit bénie,
Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse…
(Proverbes 5 / 18)

Le mode normal d’existence du chrétien
n’est pas de maîtriser l’avenir
ni de changer le monde.
C’est d’aimer :
Dieu, les autres, et soi-même.
Alors, soyez libres
de toute inquiétude !

Bonne semaine,
vous qui êtes aimés de Dieu !

pasteur David Mitrani

 

Contact