Méditation du 31 mars

Psaume. Chant pour le jour du shabbat. Il est bon de célébrer pour l’Éternel Et de psalmodier pour ton nom, ô Très-Haut ! (Psaume 92 / 1-2)    

(vidéo disponible ici : https://1drv.ms/v/s!AhXHlnf8pvKppLhXZWSWFjGR0xfe7A?e=JlXihG)

Chers amis et paroissiens,

Nous aimons chanter,
quasiment par cœur :
« Oh ! que c’est chose belle
de te louer, Seigneur ! »
C’est ce psaume qui est proposé
dans la liste fédérative pour ce jour,
le psaume 92, qui commence ainsi :

Psaume. Chant pour le jour du shabbat.
Il est bon de célébrer pour l’Éternel
Et de psalmodier pour ton nom, ô Très-Haut !
(Psaume 92 / 1-2)

Réalisons donc bien
ce que nous propose ce psaume.
Il est fait pour être chanté
« pour le jour du shabbat ».
Le shabbat,
le samedi dans le calendrier juif,
c’est le jour du repos,
le jour du « rien faire ».

La volonté de Dieu est que,
ce jour-là,
on cesse toute activité,
soi et les gens et les bêtes,
afin de contempler l’œuvre de Dieu.

Le shabbat
(que nous ne respectons plus
ni le samedi ni le dimanche !)
est le moyen par lequel
nous comprenons que tout ce que nous avons
et tout ce que nous sommes
nous vient de Dieu, le Créateur,
et non de nos œuvres à nous.

Dans la foi,
nous sommes les merveilles
que Dieu a créées
et qu’il maintient dans son amour.
Le psaume dit
« ta bienveillance, ta fidélité »
ou, traduit autrement,
« ta grâce, ta vérité ».
Non pas au début du monde,
mais aujourd’hui,
dans nos existences concrètes.

C’est la raison pour laquelle
nous pouvons le célébrer, le chanter,
lui qui est au-dessus de tout,
plus haut que nous, certes,
mais aussi plus haut
que le mal et les méchants,
plus haut que les armes et la finance,
plus haut que nos espoirs et nos échecs,
plus haut que nos amours et nos morts…

Dira-t-on alors
que quelque chose empêcherait
de louer le Seigneur,
l’Éternel, le Très-Haut ?
La maladie,
la pauvreté,
la guerre,
l’injustice,
la mort ?

Comme l’écrira l’apôtre Paul
dans sa lettre aux chrétiens de Rome :

« Mais dans toutes ces choses,
nous sommes plus que vainqueurs
par celui qui nous a aimés. »
(Romains 8 / 37)

Les repus ne pensent pas
à célébrer celui grâce à qui ils ont tout,
et plus que ce dont ils ont besoin.
Seuls les pauvres le peuvent,
ceux qui se savent dépendre de lui
et qui lui font confiance,
y compris dans les pires moments.

Le mieux pour savoir reconnaître
celui « en qui nous avons tout pleinement »
(Colossiens 2 / 10)
lorsque les raisons humaines font défaut,
c’est de le faire dès maintenant,
lorsque ces raisons sont encore là !

Prenons exemple sur les croyants
qui sont mourants, persécutés, assaillis,
ceux de Syrie, de Chine, des Indes,
d’Ukraine, du Nigeria ou d’ailleurs,
et qui chantent les louanges de Dieu
comme l’apôtre Paul dans sa prison
(Actes des Apôtres 16 / 25),
alors que nous-mêmes ne sommes pas
ni mourants ni persécutés ni détruits
par la maladie ou les méchants.

Car le mal sera détruit,
c’est ce que chante le psaume
un peu plus loin :

Quand les méchants fleurissent comme l’herbe,
Quand s’épanouissent
tous ceux qui commettent l’injustice,
C’est pour être détruits à jamais.
Mais toi, là-haut,
Pour toujours tu es l’Éternel !
(Psaume 92 / 8-9)

Nous vivons déjà notre victoire
sur le mal et la mort
lorsque nous chantons pour notre Dieu.
Ne vous en privez pas !
Bonne semaine.

pasteur David Mitrani

 

 

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