Méditation du 3 mars

[Jésus] vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer car le vent leur était contraire. À la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux en marchant sur la mer et il voulait les dépasser. […] Jésus leur parla et leur dit : « Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur. » Puis il monta auprès d’eux dans la barque, et le vent tomba. (Évangile selon Marc 6 / 48-51)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/D1pRFzNow5E)

Bonjour à tous !

Après la « multiplication des pains »,
Jésus prie seul sur la montagne,
et ses disciples traversent le lac en barque.
Et voici ce qui se passe :

[Jésus] vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer
car le vent leur était contraire.
À la quatrième veille de la nuit environ,
il alla vers eux en marchant sur la mer
et il voulait les dépasser. […]
Jésus leur parla et leur dit :
« Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur. »
Puis il monta auprès d’eux dans la barque,
et le vent tomba.
(Évangile selon Marc 6 / 48-51)

C’était le soir,
et pourtant Jésus attend le petit matin
pour agir, pour intervenir,
pour les rejoindre
au milieu de leur épreuve…

Et ça nous agace,
ça nous déroute :
pourquoi Jésus n’intervient-il pas
plus tôt, plus vite,
quand le vent est trop fort,
quand on n’y arrive plus ?

C’est vrai dans nos vies,
où nous ne voyons pas de miracles,
où il faut nous débrouiller tout seuls,
où c’est parfois trop dur,
sans espoir d’atteindre la rive.

C’est vrai aussi dans l’Église,
que ce soit notre paroisse,
notre Région, toute notre Église.
Nous faisons belle figure,
mais, oui :
« le vent nous est contraire ».

C’est peut-être que
nous ne savons pas ramer face au vent !
Ou bien que nous ne l’avions pas calculé avant…
Ce vent s’est-il levé en pleine nuit ?
Était-il déjà là ?
Y sommes-nous allés avec insouciance ?

La barque, normalement,
c’est notre affaire.
Avons-nous oublié ce que nous avions appris ?
Avons-nous oublié
la Bible, la prière, le culte, l’entraide ?
Avons-nous oublié la confiance ?

C’est bien, de naviguer à vue,
quand on voit clair !
Ça ne le fait pas,
quand il fait nuit,
quand le vent souffle…
Nous ne nous sommes pas préparés.
Nous avons pensé que tout serait toujours pareil…

Eh non : il faut bien avancer,
la route change,
les nuits succèdent aux jours
et il faut prendre garde de couler !
La société, le monde change.
Agnosticisme et athéisme dominent,
ordinateur et smartphone ont renforcé l’individualisme,
« le vent nous est contraire ».

Faut-il attendre les bras ballants ?
Non : il faut ramer,
ramer d’autant plus et mieux
que le vent est contraire !
Et faire confiance :
Jésus prie pour nous !

Ésaïe écrivait :

On me crie :
« Sentinelle, qu’en est-il de la nuit ? »
La sentinelle répond : « Le matin vient… »
(Ésaïe 21 / 11-12a)

Et nous le voyons dans le texte de ce jour :
Jésus arrive à son heure,
et avec lui le matin,
et « le vent tombe » !
Mais si, en attendant,
nous croisons les bras,
nous allons couler.

Si nous faisons comme si,
comme s’il n’y avait pas Jésus,
comme s’il n’était pas vainqueur,
comme s’il ne nous restait
que le désespoir, la panique et la mort,
alors le vent aura raison de nous !

Alors confiance, et allons-y !
Comme on disait en latin :
« labor et fides »,
travail et foi…
Les deux sont actifs,
ramons et prions…

Bonne semaine à vous,
pasteur David Mitrani

 

 

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