Méditation du 28 janvier

Fais-moi grâce, Éternel, car je dépéris ; Guéris-moi, Éternel ! car mes os sont tremblants.Mon âme est toute tremblante. […]L’Éternel a entendu la voix de mes pleurs ;L’Éternel a entendu mes supplications, L’Éternel accueille ma prière.(Psaume 6 / 3-4a et 9b-10)    

( vidéo disponible ici : https://youtu.be/-cQgegC8O_8 )

Chers paroissiens et amis,

Dans la liste habituelle (La Bible en 6 ans),
le psaume d’hier était le psaume 6,
dont voici quelques vers :

Fais-moi grâce, Éternel, car je dépéris ;
Guéris-moi, Éternel ! car mes os sont tremblants.
Mon âme est toute tremblante. […]
L’Éternel a entendu la voix de mes pleurs ;
L’Éternel a entendu mes supplications,
L’Éternel accueille ma prière.
(v. 3-4a et 9b-10)

Aujourd’hui, de nombreuses personnes
sont dans la situation de pouvoir
se tourner vers Dieu,
pleurer leur douleur devant lui,
lui demander son aide
pour sortir de situations inextricables.

Les jeunes, les étudiants, en particulier,
sont pris dans des détresses psychologiques
dues aux impossibilités suscitées par la réglementation sanitaire :
impossibilités de travailler correctement,
d’échanger avec les collègues,
de rencontrer les amis,
de trouver des stages,
d’envisager une éventuelle suite professionnelle…

On leur propose de l’argent (un peu),
comme à tous ceux qui sont pénalisés
par la situation actuelle,
empêchés de travailler,
et qui bientôt vont achever
de crouler sous les dettes.

Mais ce n’est pas d’abord d’argent
dont les gens ont besoin.
Ils ont besoin de vivre et de construire.
Et même ceux qui vont mourir
ont besoin de mourir au milieu des leurs…
Au nom de la santé érigée en absolu,
on sacrifie la vie tout court,
la vie sociale, familiale, professionnelle.

Cherchez sur internet « ce n’est pas vivre »,
vous y trouverez que la vraie vie
ne consiste pas à se calfeutrer chez soi
de peur de mourir…

Aussi la prière du psalmiste prend-elle toute son ampleur
dans les circonstances présentes.
Notre vie (la vraie, pas celle du corps seul)
est menacée par virus
et par excès de protection,
et les gens sont mal…

La prière consiste à placer ce mal devant Dieu,
et à recevoir de lui
la certitude de son attention,
de son action, de son secours, de son amour.
Ce qui n’est pas de l’autosuggestion,
mais bien un dialogue de l’âme avec son Dieu,
un mouvement de tout l’être.

Bien sûr, on peut lui demander
de guérir de la CoVid-19
ou de nous l’épargner, à nous et nos proches.
Prière nécessaire, mais égoïste,
qui considère elle aussi la santé
comme la valeur suprême.

Non. La prière consiste
à s’en remettre à Dieu
pour la vie et pour la mort,
pour la délivrance et pour la liberté.
« Christ est ma vie », écrivait l’apôtre Paul
aux chrétiens de Macédoine (Philippiens 1 / 21).

Notre prière est là :
que Christ règne dans ma vie
afin que le mal s’éloigne de moi
et que, mort ou vif, sain ou malade, je témoigne
que je suis enfant de Dieu.
Notre prière est là :
que ceux qui sont mal aujourd’hui
reçoivent et perçoivent leur délivrance
dans la proximité aimante du Père.

Nous prierons donc pour nos jeunes,
nos artistes, nos entrepreneurs, nos restaurateurs,
nos pauvres de plus en plus nombreux,
et pour tout un chacun.
Car c’est chaque personne,
agressée ou traumatisée,
qui a besoin de délivrance
et de se savoir aimée.

De cet amour que nous savons et recevons,
nous sommes témoins.
Dieu est fidèle,
et nous pouvons nous confier en lui.

Bonne semaine à tous,
en Jésus-Christ.

Fraternellement,
pasteur David Mitrani

 

 

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