Méditation du 24 mars

Les Israélites mangèrent des productions du pays, des pains sans levain et du grain rôti, le lendemain de la Pâque, en ce jour-même. La manne cessa le lendemain, quand ils mangèrent des productions du pays. (Josué 5 / 11-12a)    

(vidéo disponible ici : https://1drv.ms/v/s!AhXHlnf8pvKppLQlmyCgiwFJ-Kpk2A?e=w2KHqe)

Chers amis et paroissiens,

Dans la liste catholique pour dimanche,
un extrait du livre de Josué,
dans l’Ancien Testament,
nous est proposé avec d’autres.
En voici une partie :

Les Israélites mangèrent des productions du pays,
des pains sans levain et du grain rôti,
le lendemain de la Pâque, en ce jour-même.
La manne cessa le lendemain,
quand ils mangèrent des productions du pays.
(Josué 5 / 11-12a)

Le peuple d’Israël s’apprête à s’installer
au pays où Dieu les a conduits.
La Pâque célébrait la sortie d’Égypte,
puis vinrent les 40 ans au désert,
où Dieu les a nourris
avec la manne.

Et les voici à célébrer de nouveau la Pâque,
comme une fin de cette période.
Les difficultés certes
ne sont pas finies…
– Finiront-elles jamais ? –
Mais la marche est terminée,
pendant laquelle ont péri
tous ceux qui étaient sortis d’Égypte
sans pour autant faire confiance à Dieu.

Leurs enfants sont là,
prêts pour du neuf,
une nouvelle étape,
un nouveau pays,
une nouvelle vie.
Mais pourquoi sans la manne ?

La manne était une nourriture
pour pallier à l’absence de nourriture,
une nourriture donnée par Dieu
afin que son peuple ait de quoi manger
quand il n’y avait rien à manger.
C’était pour subsister dans la pénurie.

Si vous voulez,
c’est comme pour un enfant :
il est nourri par ses parents
tant qu’il ne peut pas se nourrir seul.
Ensuite, devenu adulte,
il trouve et gagne lui-même sa nourriture !

Le peuple de Dieu,
c’est le peuple de ses enfants.
Tant qu’ils sont mineurs,
au désert Dieu les nourrit
Arrivés en Terre promise,
devenus adultes,
ils se nourriront donc
« des productions du pays ».
Toujours enfants de Dieu,
mais adultes !

Car l’amour du Père
ne cesse pas à l’âge adulte.
Mais obligations et liberté
ne jouent plus de la même manière,
s’articulent différemment.
C’est de nous, bien sûr,
qu’il est question ici.

Nous retournons de temps en temps
manger « chez les parents » :
c’est le culte,
où Dieu notre Père
nous nourrit de sa Parole,
dans la prédication et la sainte cène.

Mais la vie ordinaire
n’est pas le culte du dimanche.
La vie ordinaire,
c’est le temps où nous produisons
notre propre nourriture,
pour nous et les nôtres.

C’est le temps où nous vivons
comme tout le monde,
au milieu de tout le monde,
partageant les joies et les peines
de tout le monde,
les peurs et les espoirs
de tout le monde.

Adultes donc,
mais toujours enfants de Dieu.
Adultes dans un monde qui a oublié Dieu
s’il l’a jamais connu…
Adultes dans un monde
qui fait du mal aux petits
et qui apprend aux grands à mal faire.
Enfants de Dieu
dans un monde sans Dieu,
dans un monde où
bien et mal sont indistincts,
souvent indiscernables
sinon par idéologie.

Mais la liberté nous a été donnée
d’y vivre comme des enfants de Dieu
plutôt que comme des déracinés
sans foi ni loi, sans espérance.
C’est là, au milieu des autres, avec eux,
que nous avons à vivre libres.
Car « les productions du pays »
sont pour tous,
foi, espérance et amour :
à nous de savoir les partager
pour témoigner de notre Père
et des bienfaits dont il nous a comblés
en nous plaçant ici, avec eux.

Bonne semaine à vous.

pasteur David Mitrani

 

 

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