Méditation du 24 juin

C’est la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des insensés, comme des hommes libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde ; aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. (1 Pierre 2 / 15-17)  

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/xpxAdCPzoMo)

Bonjour à vous tous !

Temps d’élections,
semaine entre les 2 tours…
Je ne vous dirai pas pour qui voter
ni pour qui ne pas voter.
Je vous propose juste
ce passage de la première lettre de Pierre,
au chapitre 2, les versets 15 à 17 :

C’est la volonté de Dieu qu’en faisant le bien
vous réduisiez au silence l’ignorance des insensés,
comme des hommes libres,
sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté,
mais comme des serviteurs de Dieu.
Honorez tout le monde ;
aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.

Il y a là un salutaire rappel
du comportement des chrétiens dans la société.
Car nous sommes aussi à l’époque
où tout comportement religieux
est suspecté d’être sectaire,
extrémiste, anti-républicain, etc.

Si le reproche peut être fait à d’autres,
il ne devrait pas pouvoir l’être
à ceux qui reçoivent cette exhortation,
et qui ont bien compris
que la liberté était un cadeau de Dieu
et non point quelque chose à arracher
à la société ou aux autres.

Nous sommes « libres pour »
et non pas « libres contre » !
Libres pour servir Dieu
dans n’importe quel cadre
(même si, individuellement,
nous pouvons préférer un cadre à un autre).
Libres pour servir nos frères et sœurs,
faisant ainsi Église
sous l’autorité de la Parole de Dieu.

Mais libres aussi pour servir les gens,
pour servir la société
quand même elle aurait des valeurs
qui ne seraient pas nôtres.
C’est ce que l’apôtre Pierre appelle
« faire le bien ».
Libres de faire le bien.
Libres de servir les bons et les méchants.
Libres d’être bons citoyens
lorsque « citoyens » il y a,
ou bons sujets sous d’autres régimes.
Qu’importe : libres !

Dans ce comportement chrétien,
tous les gens sont regardés comme honorables.
Dans l’Église, évidemment :
nous sommes frères et sœurs !
Mais dans la société aussi !
On peut préférer tel ou tel,
ou tel ou tel parti,
ou tel ou tel modèle de société.
Mais tous sont honorables,
et donc nous pouvons les honorer tous.
Que nos combats ou choix politiques
n’oblitèrent pas notre liberté chrétienne,
comme celle-ci ne les interdit pas non plus…

C’est dire aussi que les petits,
les pauvres, les rejetés,
sont tout autant honorables
que les puissants,
ni moins, ni plus.
À nous de leur rendre les honneurs
selon leurs besoins et selon l’amour chrétien,
par prière pour petits et grands,
par aide financière ou par nourriture,
par vote ou pas, par respect et soumission,
qui n’empêche nulle contestation.
Comme écrivait Beaumarchais :
« sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur. »

C’est dans cet honneur rendu à chacun
selon sa place dans le monde,
– le plus d’honneur à ceux qui en manquent –
c’est ainsi qu’on « craint » Dieu,
c’est ainsi qu’on le sert au mieux
et qu’on témoigne de Christ
auprès de tous,
lui qui a donné sa vie pour tous.

Bonne semaine !
pasteur David Mitrani

 

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