Méditation du 24 décembre

Éclatez ensemble en cris de triomphe, Ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel console son peuple, Il rachète Jérusalem. (Ésaïe 52 / 9)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/rKAj7HVCv2o )

Frères et sœurs, et chers amis,

Ce soir nous entrons dans le temps de Noël,
nous fêtons l’anniversaire de la venue en humanité du Fils de Dieu :
Jésus de Nazareth, dont le nom signifie « il sauve »,
Christ, titre qui désigne celui que Dieu a choisi.

Ce soir, nous aurons, Dieu voulant, la veillée au temple de Saint-Dié à 18h.
Pour ceux qui ne peuvent y venir, sachez que la télévision locale
(Via Vosges, ex Vosges TV)
retransmettra à 19h30 une célébration œcuménique proposée par les Alsaciens.

L’un des textes proposés pour ces jours de Noël
dans toutes nos listes de lectures bibliques
est un extrait du prophète Ésaïe, au chapitre 52,
qui vante le rôle des croyants fidèles,
sentinelles de la venue secourable de Dieu auprès de son peuple.
Voici le verset 9 :

Éclatez ensemble en cris de triomphe,
Ruines de Jérusalem !
Car l’Éternel console son peuple,
Il rachète Jérusalem.

Je ne m’étendrai pas sur la signification de ce texte
pour l’Ancien Testament, pour Israël et le judaïsme,
ce n’est pas mon propos.
Mais je l’entends bien pour nous, Église chrétienne.
À vues humaines, n’est-elle pas en ruines ?
Persécutée partout ou presque là où elle est minoritaire :
en pays musulmans, en pays hindous, en pays bouddhistes, en pays athées…
Et tenue pour rien ou presque dans les pays dont elle a façonné la culture…

En France même,
la sécularisation, depuis la Révolution, y a fait des ravages,
et la laïcité, que nous pensions bienvenue depuis 1905,
y bafouille aujourd’hui, muée en nouvelle religion antireligieuse,
victime (collatérale ?) de législations qui se veulent « républicaines » et anti-islamistes…

Même sans épidémie ni restrictions sanitaires,
nos bancs d’église sont généralement trop nombreux
pour que nous puissions les occuper tous…
La plupart ont abandonné aussi la Bible, la prière, la vie communautaire,
« gens de petite foi », comme Jésus nomme ses disciples dans l’évangile de Luc…
Pasteurs et fidèles se désolent de l’état de cette « Jérusalem »,
à moins qu’ils ne se soient fait une raison (mais c’est pire…).
Car aucune stratégie ne marche… !

Le prophète nous en propose donc une autre,
qu’aucune assemblée d’Église ne validerait
tant elle semble aléatoire, naïve, sans nulle efficacité probante :
crier notre joie devant la victoire du Dieu qui console et redresse
son peuple : son Église avec ses ruines, ses fidèles,
ceux qui s’attendent à lui dans leur misère, leur péché,
leurs soucis, leurs souffrances, leur mal-être,
tous ceux qui ont besoin d’être rachetés
de ce qui les oppresse et les détruit,
et ceux-là même qui ne savent plus vers qui crier leur désarroi.

Noël : Dieu vient consoler son peuple,
c’est-à-dire le défendre, le redresser, le maintenir debout, se battre pour lui !
Noël : ce n’est pas une vaine espérance, une illusion,
mais Dieu a tenu parole,
il est venu dans la personne de Jésus Christ,
en lui il a offert sa puissance de vie à ceux qui en manquaient,
à ceux qui savent qu’ils en manquent.

Il est venu il y a 2.000 ans.
Mais il vient aussi aujourd’hui, dans la foi,
dans cette relation si particulière qu’il veut nouer avec chacun.
Noël vain anniversaire ? Non pas !
Noël, actualité brûlante, car les cœurs brûlent de joie devant lui,
les valeurs mortifères du monde sont renversées,
nous en sommes témoins !

En sommes-nous témoins ?
Si ce n’est pas le cas, pourquoi fêter Noël ?
Pour le soleil et la paix ?
Le soleil s’en moque, et de paix il n’y a pas…
Mais si c’est le cas, si nous sommes témoins du Christ,
alors, qu’éclate notre joie
plutôt que nos discours et notre morale !
Qu’éclatent nos cris de triomphe,
car il vient, le sauveur des humains !

Très joyeux Noël à vous tous.

pasteur David Mitrani

PS : la présidente de notre Conseil national, Emmanuelle Seyboldt,
nous adresse elle aussi son message de Noël sur le site web de l’Église
ou sur : https://www.youtube.com/watch?v=0Doj7Nof4Ls

 

Contact