Méditation du 23 septembre

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/eiCD7c13O0g)

Chers paroissiens et amis,

Parmi les nombreuses listes
de lectures bibliques quotidiennes,
j’ai retenu ce texte de Saint Paul pour aujourd’hui :

De toute manière,
que ce soit sous un faux prétexte ou que ce soit en vérité,
Christ est annoncé ;
je m’en réjouis et je m’en réjouirai encore.
(Épître aux Philippiens 1 / 18)

Peu importe le contexte
dans lequel l’apôtre Paul écrivait ceci.
C’est pour notre propre existence
que nous voulons le recevoir.

Ainsi, quelle que soit la dignité
ou l’indignité
du chrétien qui annonce le Christ,
quelle que soit sa cohérence
ou son incohérence
théologique ou morale,
quelles que soient ses motivations,
l’important, c’est Christ,
c’est d’annoncer Christ,
de témoigner de lui.

Mais pourquoi le Christ
plutôt que l’amour,
ou les commandements,
ou l’espérance, etc. ?

C’est que, comme son nom l’indique,
la foi chrétienne consiste en Christ,
elle tient ou tombe dans cette confession
que Jésus-Christ est
mon Seigneur et mon Sauveur,
mon Seigneur et mon Dieu,
le Sauveur du monde et le Fils de Dieu.

Il s’agit bien de Jésus-Christ
tel que la Bible le montre
dans ses diverses facettes :
Jésus, Juif nazôréen d’il y a 20 siècles,
exécuté pour sédition,
et dont les disciples d’alors ont affirmé
qu’il était ressuscité,
victorieux de la mort.

Le christianisme n’est pas une idéologie
ni un système de valeurs.
Il n’est pas une religion
qui chercherait à se rapprocher de Dieu
ou à le servir.

Le christianisme,
c’est faire confiance à Jésus-Christ,
à sa personne vivante aujourd’hui ;
c’est lui qui vient à nous.
Ce qui induit certaines attitudes…
Comme le chante le cantique bien connu :

Craindrais-je encore ? Il vit à jamais,
Celui que j’adore, le Prince de paix.
Il est ma victoire, mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire. Non, je ne crains rien !
À toi la gloire, ô Ressuscité !
À toi la victoire pour l’éternité !
(cantique 34-18, str. 3, in Alléluia)

Or, si je n’ai plus peur,
si ma confiance en Christ ressuscité est première,
pourquoi craindrais-je encore la mort,
pourquoi craindrais-je les autres,
pourquoi craindrais-je pour l’avenir du monde,
pourquoi craindrais-je richesse ou pauvreté,
pourquoi craindrais pour ma dignité
d’homme ou de femme ?

Voilà pourquoi Christ doit être annoncé :
pour que vous et moi
soyons libérés de la peur,
libérés de devoir nous défendre
contre tout et tous,
libérés des faux-semblants
et de devoir « paraître ».
Rendus libres.
Rendus vrais.
Rendus à nous-même et aux autres.

Puissent la grande diversité
des Églises et des confessions chrétiennes
et la grande diversité des prédicateurs
permettre à chacun
et à chaque aspect de nos existences
de recevoir Christ
et de vivre de sa vie !
Vous et moi et le monde,
nous en avons besoin.

Bonne semaine à tous.
pasteur David Mitrani