Méditation du 21 octobre

Et voici que l’Éternel passa ; un grand vent violent déchirait les montagnes et brisait les rochers devant l’Éternel : l’Éternel n’était pas dans le vent. Après le vent, ce fut un tremblement de terre : L’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, un feu : L’Éternel n’était pas dans le feu. Enfin, après le feu, un son doux et subtil. Quand Élie l’entendit…(1 Rois 19 / 11-13)  

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/yYbKs152mfc)

Chers frères et sœurs, chers amis,

Le vent souffle,
une violente tempête a ravagé le nord du pays.
Écoutons pourtant le livre biblique des Rois
au sujet d’Élie, prophète violent lui aussi :

Et voici que l’Éternel passa ;
un grand vent violent déchirait les montagnes
et brisait les rochers devant l’Éternel :
l’Éternel n’était pas dans le vent.
Après le vent, ce fut un tremblement de terre :
L’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre.
Après le tremblement de terre, un feu :
L’Éternel n’était pas dans le feu.
Enfin, après le feu, un son doux et subtil.
Quand Élie l’entendit…
(1 Rois 19 / 11-13)

Certains sont toujours rapides
à annoncer que Dieu est dans les tempêtes,
les épidémies, les tsunamis, etc.,
pour châtier les coupables
et manifester la gloire de son Nom…
Surtout quand ce sont les autres
qui sont les victimes !

Certes Élie défendait l’honneur de Dieu.
Mais il quémandait aussi
que Dieu défende son honneur à lui, Élie !
Quel intérêt ? Qui suis-je
pour que Dieu me défende publiquement ?
J’essaye juste d’annoncer
le message qu’il donne à mon cœur
ou parfois simplement à mon esprit…
Sa Parole est glorieuse,
pas la mienne…

Quant à lui, Dieu,
il n’est pas un humain
qui a besoin de tonitruer !
Élie en fait l’expérience ce jour-là
et m’invite à faire la même.
Non seulement le Seigneur de l’univers
n’a pas besoin du vent,
des tremblements de terre ni du feu,
mais sa présence ne se manifeste bien
que par « un son doux et subtil »…

Quelque chose d’insaisissable,
qui ne fait pas le mal.
Comme lorsqu’on reste muet devant le mal
pour ne pas l’augmenter.
Comme lorsqu’on se tait
pour ne pas se joindre au chœur des bien-pensants
qui condamne le pécheur,
autant pécheurs que lui…

La Parole de Dieu
est comme un roi cloué au bois,
comme un Christ crucifié
pardonnant les coupables…
Dieu ne fait pas de bruit.
Le bruit est la marque des incompétents.
La parole de Dieu est silence,
compassion, pardon.
Ainsi, elle agit.
Son silence-même est condamnation du péché
et salut offert aux pécheurs.

Élie, ce jour-là,
a fait l’expérience de la Croix.
L’a-t-il comprise ? Je ne sais.
La question est : et moi ?
Est-ce que je sais me tenir dans le silence de Dieu
plutôt que dans mes propres flots de parole ?
Est-ce que je le vois dans ce silence plein
plutôt que dans le bruit vide de sens ?

Lorsque je lis la Bible,
lorsque j’écoute la prédication
(même moi le prédicateur !)
et reçois pain et vin de la cène,
est-ce que je fais silence
pour écouter Dieu qui passe ?
Ou bien ma science et ma raison,
mes valeurs et mes problèmes,
font-ils tellement de bruit
que je n’entends plus rien d’autre que moi ?

C’est dans le silence, mon silence,
que Dieu parle.
C’est dans le tumulte du monde
que le silence de Dieu me parle…
et qu’il m’envoie témoigner de lui.
Saurai-je me conformer à lui,
me conformer au Christ crucifié,
afin de ne pas témoigner de moi,
mais de lui ?

Qu’il m’y aide,
et qu’il vous y aide, vous aussi.
Bonne semaine, en lui.

pasteur David Mitrani

 

 

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