Méditation du 21 octobre

Je ne diffuserai aucune caricature ni de ma religion, ni de la religion des autres.  

( vidéo disponible ici : https://youtu.be/R8fgkMQZM6g )

Chers paroissiens et chers amis,

Je ne diffuserai aucune caricature
ni de ma religion,
ni de la religion des autres.
Ceux qui veulent le faire sont libres…
Seuls méritent des caricatures les dictateurs,
et ceux qui s’exposent dans les médias :
politiciens, artistes, sportifs, et pourquoi pas pasteurs !

Je ne participerai pas non plus
à des rassemblements qui ne servent à rien,
sinon à se donner bonne conscience
et à donner bonne conscience à nos gouvernants.
Ils ont autre chose à faire !

Une fois encore, comme la semaine dernière,
c’est le chapitre 13 de l’épître aux Romains
qui s’impose à moi :

Les gouvernants ne sont pas à craindre
quand on fait le bien,
mais quand on fait le mal.
Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais le bien,
et tu auras son approbation,
car elle est au service de Dieu pour ton bien.
Mais si tu fais le mal, sois dans la crainte ;
car ce n’est pas en vain qu’elle porte l’épée,
étant au service de Dieu
pour sa vengeance et sa colère
à celui qui pratique le mal.
[…]
L’amour ne fait pas de mal au prochain :
l’amour est donc l’accomplissement de la Loi.
(Épître aux Romains, ch. 13, v. 4-5 et 10)

Le pouvoir dispose donc de police et justice
pour arrêter et châtier les criminels
et les empêcher de nuire à la société.
Ce qui implique deux choses :
qu’il le fasse,
et que moi je ne le fasse pas…

Ma liberté, non seulement à l’égard des méchants,
mais aussi à l’égard de mon désir de protection ou de vengeance,
dépend de ce que le pouvoir assure son service
ou pas.
Les dirigeants ne sont pas là pour profiter
ni pour ne pas savoir quoi faire.
Ils ne sont pas là pour nous dire comment vivre.
Leur mission est de protéger :
notamment notre pays,
nos soignants, nos policiers, nos enseignants,
nos familles et nous-mêmes…
Ne payons-nous pas des impôts pour ça ?

Notre mission à nous, chrétiens,
est de prier pour eux et de soutenir leur service.
Elle est aussi,
libérés de tout désir de vengeance
ou de nous faire justice nous-mêmes,
de manifester l’amour de Dieu à tout être humain,
y compris à nos ennemis,
à ceux qui font le mal ou qui nous font du mal,
à ceux qui connaissent le Dieu d’amour
comme à ceux qui ne le connaissent pas.

Sinon, nous faisons leur jeu,
nous ne sommes rien de plus ou de moins qu’eux,
ils nous façonnent à leur image…
Relisons le ch. 12, v. 17 à 21, de la même épître :

Ne rendez à personne le mal pour le mal.
Recherchez ce qui est bien devant tous les humains.
S’il est possible, autant que cela dépend de vous,
soyez en paix avec tous les humains.
Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés,
mais laissez agir la colère, car il est écrit :
À moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur.
Mais Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ;
S’il a soif, donne-lui à boire ;
Car en agissant ainsi,
Ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
Ne sois pas vaincu par le mal,
mais vainqueur du mal par le bien.

Il ne faut donc pas mélanger
la mission que l’État doit assurer par tous moyens légaux,
y compris l’emprisonnement et l’expulsion,
et la mission des chrétiens qui est de témoigner
de l’amour de Dieu en Jésus-Christ.
Tout mélange des deux missions
est pervers et porte des fruits pourris :
c’est alors que les méchants prospèrent
et que les chrétiens ne servent plus à rien…

Soyons donc courageux
les uns et les autres,
gouvernants et chrétiens,
mais chacun pour ce qui nous concerne,
et Dieu sera bien servi.

Bonne semaine,
fraternellement,
pasteur David Mitrani

 

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