Méditation du 21 avril

Il a mis un enseignement en Israël, qu’il a ordonné à nos pères de faire connaître à leurs fils pour que ceux de la génération future connaissent. Des fils naîtront, ils se dresseront et le rediront à leurs fils. Ils mettront leur assurance en Dieu. Ils n’oublieront pas les actes de Dieu, ils observeront ses commandements, ils ne seront pas comme leurs pères, génération indocile et rebelle, génération dont le cœur n’est pas ferme, et dont l’esprit n’est pas fidèle à Dieu. (Psaume 78 / 5-8)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/rHUZi_ljOPE)

Mon peuple, prête l’oreille à mon enseignement !
Tendez l’oreille aux paroles de ma bouche !

Chers amis, bonjour à vous.
Ce verset ne vous invite pas à m’écouter, moi,
mais bien plutôt à ce que vous écoutiez
la « torah », l’enseignement biblique.
Ainsi s’ouvre le psaume 78
que la liste fédérative
propose pour la fin de cette semaine.

Mais pourquoi un tel appel ?
Pourquoi un tel rappel ?
N’est-il pas redondant,
pour ceux qui lisent la Bible ?
N’est-ce pas justement ce qu’ils font ?
– ce que vous faites ? –

Un peu plus avant dans le psaume,
la raison est explicitée,
et c’est dans les versets 5 à 8 :

Il a mis un enseignement en Israël,
qu’il a ordonné à nos pères de faire connaître à leurs fils
pour que ceux de la génération future connaissent.
Des fils naîtront, ils se dresseront et le rediront à leurs fils.
Ils mettront leur assurance en Dieu.
Ils n’oublieront pas les actes de Dieu,
ils observeront ses commandements,
ils ne seront pas comme leurs pères,
génération indocile et rebelle,
génération dont le cœur n’est pas ferme,
et dont l’esprit n’est pas fidèle à Dieu.

Le psaume va reprendre toute l’histoire de l’Exode.
Mais ces versets ne sont-ils pas,
justement, un enseignement, une « torah »,
pour nous autres aujourd’hui ?
Il y a, comme toujours,
d’abord une condamnation,
puis une espérance.

Quant à la condamnation,
il suffit d’ouvrir les yeux :
la société est déchristianisée ;
le protestantisme notamment
(le christianisme évangélique, disaient nos pères)
est ressenti comme un adversaire,
un ferment de sectarisme,
un ennemi de la laïcité et de la République…
C’est oublier un peu vite
qu’il a contribué à les construire !

Mais nos rangs sont clairsemés.
Ceux des chrétiens, je veux dire…
Combien aux offices le dimanche,
toutes Églises confondues,
et combien aussi en prière chez eux ?
Au total : c’est « peanuts« …

Et ceux qui sont là se lamentent
de voir les bancs vides,
de ne pas y voir leurs enfants,
parfois pas même leurs conjoints…
De voir aussi notre religion traitée si mal,
elle qui a su s’opposer à l’injustice,
à l’esclavage, au racisme, au sexisme…

Mais « la génération indocile et rebelle »
a presque tout emporté avec elle
et « jeté le bébé avec l’eau du bain »…
Alors, puisque les parents sont partis,
pas d’avenir ?

C’est là que nos versets sont porteurs
d’un immense espoir,
qui n’est pas vraiment entre nos mains :
la promesse que se lèvera une autre génération
qui, elle, sera fidèle à Dieu,
le connaîtra et le reconnaîtra.
Ils mettront en Dieu leur espérance,
et se laisseront guider par sa Parole.

Consolation à bon compte ?
Non : annonce de l’œuvre de Dieu !
L’Évangile selon Jean l’annonçait aussi
en parlant du Christ, la Parole de Dieu :

À tous ceux qui l’ont reçue,
elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom
et qui sont nés, non du sang,
ni de la volonté de la chair ni de la volonté de l’homme,
mais de Dieu.
(Jean 1 / 12-13)

Vous qui faites confiance au Christ
mort et ressuscité pour vous,
vous qui vous remettez entre les mains du Père
pour aujourd’hui et pour demain,
ne le savez-vous pas ?
Vous êtes enfants de Dieu !
Faites entendre la Parole à d’autres…

Que se lève donc la génération des enfants de Dieu,
qu’elle se retrouve aux pieds de l’unique Seigneur,
qu’elle trouve de nouveaux chemins,
de nouvelles louanges,
pour réenchanter paroles et gestes,
pour déconfiner et libérer les gens,
pour résister aux puissants et soulager les petits,
pour ré-évangéliser son propre monde,
celui d’aujourd’hui et de demain.

À bientôt !
pasteur David Mitrani

 

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