Méditation du 20 janvier

Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance. (Évangile selon Jean, ch. 15, dans les v. 8 et 9)  

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/TToAlpwFKos )

Chers paroissiens, chers amis,

Du 18 au 25 janvier,
c’est la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Et nous sommes en plein milieu !
D’ailleurs, ce dimanche, à 9h et à 11h,
votre serviteur prêchera à la cathédrale de Saint-Dié
(pas d’autre culte ce  jour-là dans notre Église),
et le dimanche suivant, le 31,
c’est le vicaire catholique qui prêchera au temple à 10h30.

Le thème de la Semaine cette année est :

Demeurez dans mon amour
et vous porterez du fruit en abondance.
(Évangile selon Jean, ch. 15, dans les v. 8 et 9)

La question est donc :
où sommes-nous ? où demeurons-nous ?
Les réponses possibles sont diverses…

Suis-je dans l’épidémie, la CoVid-19 ?
Suis-je là, pris dans les multiples angoisses
distillées par les médias et parfois par les politiques ?
Suis-je pris par la peur d’attraper la maladie,
ou que mes proches l’attrapent,
ou que mes proches en meurent ?

Suis-je pris dans la nonchalance générale
due à la restriction des libertés publiques
sans comprendre vraiment si celle-ci est nécessaire ?
Vais-je de la télé à la cuisine ?
Ou bien suis-je tenu de sortir
sans pouvoir rien faire d’autre
que le travail et les courses ?

Ou alors, en d’autres temps,
suis-je pris dans travail ou famille
ou dans loisir ou rien-faire ?
Où demeuré-je ? Où demeurons-nous ?

Lorsque vous aurez votre propre réponse,
pour vous, les vôtres, et votre pays,
recevez la réponse que Jésus nous propose :
« Demeurez dans mon amour. »

Ça ne veut pas dire
faire comme si le reste, le monde, n’existait pas !
Ça veut dire me situer pleinement,
prendre mon identité,
dans l’amour de Jésus-Christ,
dans sa mort et sa résurrection
par lesquelles Dieu m’a aimé à toujours.

Ça veut dire aussi vivre le reste
à partir de cet endroit-ci,
à partir de l’amour de Jésus pour moi.
Vivre l’épidémie, la maladie en général, l’âge peut-être,
vivre la famille, le travail, la vie sociale,
la citoyenneté, la vie d’Église sans doute,
à partir de l’amour de Jésus pour moi.

Car celui qui m’a ainsi aimé
a aussi aimé les autres, « la multitude » des autres,
ceux comme moi et ceux différents de moi,
ceux que j’aime et ceux que je n’aime pas…
C’est en « demeurant dans son amour »
que je trouve des frères et sœurs parfois insoupçonnés.
C’est là que je découvre que les catholiques,
les orthodoxes, les anglicans, les pentecôtistes,
sont tout aussi chrétiens que moi,
quoique parfois fort différemment !

C’est là, dans l’amour de Jésus pour moi,
que je réalise aussi que l’amour n’a pas de frontières.
« Aimer son prochain ? Mais qui est mon prochain ? »
Non.
Mais nous aimer entre chrétiens, « les uns les autres »
afin que notre amour puisse dépasser
cette limite pratique mais illusoire.
Aimer de proche en proche jusqu’au plus lointain,
aimer concrètement et pas théoriquement,
aimer les gens tels qu’ils sont
afin que nous puissions changer ensemble.

« Faire Nation », l’expression est à la mode
(parce qu’on n’y arrive plus)…
« Faire Église » en sachant que ce mot n’est juste
que lorsqu’il est au singulier : une seule Église,
sainte, universelle, celle des apôtres !
Celle de la Mission…
Pas d’autre mission que d’aimer
du même amour que Jésus a eu pour moi.

Là, bien ancré dans l’amour de Jésus,
nous porterons ensemble
« du fruit en abondance ».
Bonne semaine à vous.
Dieu vous bénisse !

Fraternellement,
pasteur David Mitrani

 

 

 

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