Méditation du 18 novembre

« Et moi, j'ai ouvert grand la bouche vers l'Éternel,et je ne peux pas revenir… »    

( vidéo disponible ici : https://youtu.be/aKoQsT5e9gM )

Bonjour à tous !
C’est encore la liste quotidienne de la Fédération protestante
qui nous guidera aujourd’hui :

« Et moi, j’ai ouvert grand la bouche vers l’Éternel,
et je ne peux pas revenir… »

C’est Jephté qui parle ainsi (Juges 11 / 35)
après avoir marchandé avec Dieu la victoire sur les ennemis :
la première personne qu’il verrait en rentrant,
il la lui sacrifierait…
et c’est sa fille !
Et il est coincé… (et elle aussi !)

Eh oui, encore un qui a trop parlé,
qui a promis ou fait un sacrifice à Dieu
alors que Dieu ne lui demandait rien.
Ils ont tous fait ça,
depuis Caïn et Abel, Noé, Jacob, etc.,
jusqu’à vous et moi peut-être !

Difficile d’admettre la grâce de Dieu,
la gratuité de l’amour de Dieu.
Difficile d’admettre de dépendre de quelqu’un,
serait-ce de Dieu !

Pourtant c’est à propos de cette grâce,
fondement de tout l’Évangile,
que Martin Luther disait :
« Ma conscience est liée par la Parole de Dieu,
je ne peux ni ne veux rien révoquer.
Car il est dangereux et malhonnête
d’agir contre sa propre conscience. »

Mais même si l’un et l’autre
ne voulaient revenir de leur engagement,
Luther n’était pas Jephté !
L’un est pris au piège par ce à quoi il s’est engagé,
l’autre est libéré par ce à quoi Dieu s’est engagé.
Le premier a pris une vie qui lui était chère,
le second a reçu une vie qui était chère à Dieu,
celle de Jésus-Christ.

Ne soyons pas comme Jephté :
il est stupide de se lier soi-même,
de se condamner sans raison,
de sacrifier ce qu’on a de plus cher,
comme le font les païens…

Mais soyons croyants,
à la manière de Luther,
nous attachant à la grâce de Dieu,
au salut offert en Jésus-Christ.
Dieu ne nous demande rien :
il s’offre à nous,
il offre sa vie à notre vie,
son Esprit à notre esprit.

Faut-il donc toujours payer pour ce qu’on a ?
Si la réponse est oui,
alors regardez bien :
c’est Dieu qui a payé pour nous !
À part dire merci
et en profiter,
que faire de plus ?

Un enfant aurait-il à acheter l’amour de ses parents ?
Quelle horreur !
Il a juste à le recevoir
et à en vivre,
à en profiter pour grandir
et devenir un humain libre.

Certains ne sont pas aimés par leurs parents.
C’est dommage et triste.
Mais tous sont aimés par Dieu, leur Père véritable.
Alors, que plus personne, jamais,
ne se retrouve dans la situation de Jephté :
plus de sacrifices, jamais ;
seulement de la louange pour Dieu
et de l’amour les uns pour les autres.

Dans le confinement ou au travail,
bonne semaine à tous :
vivez en libres enfants du Père !

Fraternellement,
pasteur David Mitrani

 

 

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