Méditation du 17 septembre

Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main.  

( vidéo disponible ici : https://youtu.be/Z6gDu7Jp8m0 )

Chers paroissiens, chers amis,

La liste fédérative de lectures quotidiennes nous propose aujourd’hui
cet extrait de l’Évangile selon Jean (ch. 10, v. 24-30) :

Les Juifs l’entourèrent et lui dirent : « Jusques à quand tiendras-tu notre âme en suspens ?
Si toi, tu es le Christ, dis-le nous ouvertement. »
Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi.
Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ;
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Moi et le Père, nous sommes un. »

Un avertissement, une déclaration d’amour, et une promesse.

Un avertissement :
il y en a qui ont entendu Jésus dire qui il est,
ce qu’il est pour nous,
qui ont vu ce qu’il fait,
et qui pourtant ne croient pas,
n’ont pas confiance.

Que leur faudrait-il de plus ?
« Ils ne se laisseront pas persuader,
même si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts. » (Évangile selon Luc 16, 31)
Aujourd’hui, les gens ont la Bible dans toutes les langues
(le livre le plus vendu au monde… le plus lu ?),
ils ont la prédication chrétienne sous toutes les formes possibles et imaginables
(et les églises sont ouvertes, le culte est public),
ils ont les témoignages des chrétiens qui parlent
de ce que Dieu, en Jésus, par son Esprit,
a accompli dans leur vie.

Mais « les gens » (comme on écrivait « les Juifs ») ne font pas confiance.
Ils préfèrent faire confiance à des choses vaines et vides,
ils préfèrent se confier aux menteurs qui les flattent et les maltraitent
– et dont je ne ferai pas la liste ici !… –

Une déclaration d’amour ensuite
de Jésus à ses brebis :
la constatation de la confiance réciproque, cette fois,
la confiance dans laquelle la vie se fait éternelle.
Très concrètement, c’est un cheminement ensemble.
C’est comme un couple ou une forte amitié.
S’aimer, ce n’est pas seulement un sentiment (qui peut connaître des hauts et des bas).
Ce n’est pas seulement un engagement légal (qui n’est qu’une protection sociale).
C’est marcher ensemble, de concert.

Enfin une promesse, qui scelle cette déclaration :
rien ne pourra mettre fin à cet amour !
Ni Dieu, ni le diable, ni les autres, ni moi,
ni l’échec, ni la pauvreté, ni la maladie, ni la mort :
je suis dans la main de Jésus,
je suis porté dans l’amour de Jésus,
j’ai reçu dès ici-bas la vie éternelle en Jésus :
eh bien j’y reste !

Cette certitude vitale, viscérale, résiste même au doute intellectuel.
Jésus a promis : lui fais-je confiance ou non ?!
Si le mot « foi » signifie « confiance », ce n’est pas pour rien.
La foi, ce n’est pas ma confession, c’est celle de Jésus.
L’amour chrétien, ce n’est pas ce que je fais pour lui,
c’est ce que lui fait pour moi – et pour nous autres.
La persévérance de Jésus permet et garantit la mienne,
elle me garantit même qu’il me repêchera si je tombe et me noie…

Que je le comprenne ou pas, que je m’en estime digne (?) ou pas,
que je m’en réjouisse ou même m’en révolte,
le Christ poursuit et poursuivra par son Esprit
la route qui est la mienne, qui est la nôtre.
Il me tient par la main, il me tient dans sa main.
« L’Éternel est pour moi, je ne crains rien :
Que peuvent me faire des hommes ? » (Psaume 118, 6)

Bonne semaine,
fraternellement,
pasteur David Mitrani

 

 

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