Méditation du 17 février

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/b3I3-qIlF4Y)

L’Éternel est mon berger.
Je ne manquerai de rien.
Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.

Bonjour à tous !

Ces quelques phrases du Psaume 23 proposé pour ce mercredi,
les versets 1 et 4,
sont bien connus des lecteurs habituels de la Bible.
Avec le reste de ce psaume,
ils rythment la foi des chrétiens.
Pourquoi un tel succès,
pour un poème biblique parmi 149 autres ?

Il dit l’action de Dieu.
Mais pas l’action de Dieu comme créateur,
comme libérateur, comme juge, etc.,
l’une ou l’autre des images
que l’Ancien Testament évoque
pour parler de Dieu envers tout son peuple
ou à l’égard de toute l’humanité.

Non. Ici il dit l’action de Dieu
pour moi, personnellement,
dans ma propre vie,
ma vie de tous les jours,
ma vie concrète
avec tout ce qui la constitue.
Il parle de la relation
que Dieu veut avoir avec moi
– qu’il a avec moi !

Et puis, il dit ma confiance en ce Dieu,
ma confiance qu’il fait ce qu’il dit,
qu’il fera ce qu’il dit,
qu’il est et qu’il sera toujours là,
comme le berger auprès de ses brebis.
Cette confiance,
c’est justement la foi,
la foi du croyant
qui répond à la fidélité de Dieu.

Il dit cette certitude confiante
que « je ne manquerai de rien »,
quand bien même je serais
pauvre, malade, handicapé, abîmé,
rejeté par tous et même par moi !

Et lorsque ça arrive,
il faut bien que je m’en rappelle alors,
oui, quand je suis abîmé,
quand je suis au fond du trou,
quelles qu’en soient les raisons.
Connaître le psaume par cœur,
savoir la fidélité de Dieu par cœur,
voilà qui réconforte l’âme,
qui redresse le corps,
qui purifie l’esprit.

Car le psaume 23
– et ce n’est pas son moindre intérêt –
ne nous berce pas d’illusions :

La pluie est tombée, les torrents sont venus,
les vents ont soufflé et se sont portés sur cette maison…
(Évangile selon Matthieu 7 / 25)

Telle est la condition de tous,
des chrétiens et des autres,
des bons et des méchants.
Telle est la vie
dans un monde et une humanité
qui sont depuis toujours coupés de Dieu.
Il y a donc, pour chacun comme pour l’Église,
une « vallée d’ombre-mort »
dans laquelle tout nous est risque de perdition.

Mais le psaume le dit :
même là, même dans la détresse, le malheur,
la souffrance et la mort,
même là,
« je ne crains rien car tu es avec moi… »
Ce que le psaume ne dit pas,
c’est quelque chose du genre :
« hein que tu seras là ?
tu ne me lâchera pas ? »

D’autres psaumes prient ainsi.
Pas le psaume 23.
Le chrétien sait que le Christ, le vrai Berger,
a donné sa vie pour lui – pour moi.

Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu
en Jésus-Christ notre Seigneur.
(Épître aux Romains 8 / 38-39)

Alors, allons-y :
confiance, confiance, confiance !

Bonne semaine à vous,
et pour ceux qui célèbrent le Carême,
que celui-ci vous conduise à Pâques,
la victoire de la vie.

Salutations fraternelles.
pasteur David Mitrani