Méditation du 16 juin

Sans l’Éternel qui était pour nous– Qu’Israël le dise ! – Sans l’Éternel qui était pour nous, Quand les hommes s’élevèrent contre nous, Alors ils nous auraient engloutis tout vivants… (Ps. 123 / 1-3)  

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/1KbS2VcDtEk)

Bonjour à vous tous !
Un nouveau psaume pour ce jour :

Sans l’Éternel qui était pour nous
– Qu’Israël le dise ! –
Sans l’Éternel qui était pour nous,
Quand les hommes s’élevèrent contre nous,
Alors ils nous auraient engloutis tout vivants…
(Ps. 123 / 1-3)

Les protestants du Midi,
les Réformés de France,
n’auront pas de peine à reconnaître là
leur propre histoire,
dont ils sont si fiers
(y compris de la révolte des Camisards,
tellement peu évangélique…).

Mais le psaume 123 montre autre chose :
il dit notre faiblesse,
notre incapacité à résister
lorsque l’adversité nous atteint
– non pas nous en tant qu’humains,
que citoyens, que ci ou que mi,
mais en tant que nous servons le Seigneur.

Aujourd’hui où « l’intersectionnalité » est de rigueur,
où chacun décline son existence et son combat
selon des critères hyper-individualisés,
où chacun revendique ses propres droits
sans souci de ceux des autres,
et se donne des moyens de toutes sortes
pour y arriver contre la société,
les croyants, quant à eux,
ne peuvent s’en remettre qu’à Dieu !

Mais bien sûr, comme les autres,
ils oublient ça !
Nous l’oublions…
Toujours, comme Salomon
et les anciens rois de la Bible,
nous préférons nous confier
dans « nos chars et nos chevaux »,
dans des armes bien humaines,
dans la force que nous avons
ou dans celle de nos protecteurs occasionnels.

Ceci est vrai, naturellement,
dans nos relations quotidiennes
les uns avec les autres.
Nous avons oublié que la violence
engendre toujours la violence,
la défaite et la mort,
jamais la paix.

Et puis,
avons-nous tant que ça
confiance en Dieu ?
Nous « croyons » en lui, certes,
nous croyons qu’il existe.
Souventes fois notre croyance
relève de la mythologie,
non de la foi chrétienne.
Nous n’en faisons rien.

Or le psaume nous dit,
contrairement à notre traduction,
que c’est « l’humain » (en hébreu : *adam)
qui s’élève contre nous.
Entendez donc aussi
que c’est ce qui en nous est humain
au sens où cela s’oppose à Dieu.
Nous sommes si souvent victimes de nous-même !

Et là, ce ne sont pas les combats d’hier
de l’Histoire de France ou d’ailleurs,
que certains rappellent complaisamment,
mais bien notre quotidien
qui est concerné !

Et c’est bien là,
au moment-même où nous oublions Dieu,
où nous ne savons plus vers qui crier
notre faiblesse et nos échecs,
que Dieu se rappelle à nous
non pas pour narguer et punir,
mais bien pour sauver,
pour nous sauver
à cause de Jésus-Christ, et en lui.

Nous le savons bien,
nous l’avons déjà vécu, les uns et les autres,
dans la foi en lui.
Alors « qu’Israël le dise »,
c’est-à-dire :
rappelons-nous de ça et témoignons-en,
auprès de nous-même d’abord
et auprès des autres aussi !

Ce mémorial fait partie de notre actualité,
de l’actualité de notre foi :
nous savons et proclamons
que notre Dieu est Sauveur,
qu’il l’a fait une fois pour toutes
en Jésus-Christ,
et qu’il le renouvelle et l’actualise
autant que nous en avons besoin,
nous, ses enfants qu’il aime.

Quand, en nous,
Adam reprend la place de Jésus,
rappelons-nous la victoire de Jésus,
invoquons-la, témoignons-en !
Car, oui, aujourd’hui, Dieu sauve !

Alors bonne journée à vous !
pasteur David Mitrani

 

 

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