Méditation du 16 décembre

Je lève les yeux vers les montagnes D'où me viendra le secours (?) Le secours me vient de l'Éternel Qui a fait les cieux et la terre (Psaume 121 / 1-2)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/qEfofsTcEOM )

Chers paroissiens, chers amis,

Dans la liste fédérative « la Bible en 6 ans »,
le psaume proposé pour aujourd’hui
est le 121 (numérotation hébraïque et protestante – 120 en numérotation grecque et catholique).
En voici le début (traduit littéralement) :

Chant pour les montées
Je lève mes yeux vers les montagnes
D’où viendra mon secours (?)
Mon secours d’avec l’Éternel
Qui a fait cieux et terre

Mais on ne sait pas si la troisième ligne est interrogative
ou bien si elle complète la seconde.
Le sens n’est pas le même…
Quoi de plus naturel, certes, lorsqu’on gravit l’escalier
qui mène au Temple de Jérusalem
que de regarder vers en haut,
vers le sommet de cette (petite) montagne,
vers l’esplanade du Temple
dans lequel l’Éternel était censé se tenir ?

À moins que, même dans sa prière,
le croyant ne sache plus vers qui regarder…
Les gens ne se confient-ils pas en ceux qui les dirigent ?
Ne regardent-ils pas à ce qui est élevé ?
Mais vient un moment où ils se posent la question,
où nous nous posons la question…
Les « montagnes », les hauteurs, les « grands »,
ne sont-ils pas un espoir chimérique ?

Mon secours, mon aide, mon déconfinement !,
me viendront-ils de ceux qui prétendent savoir ?
Au cœur de la crise multiforme actuelle
qui fracasse les plus faibles,
et même certains qu’on croyait forts,
contre les rochers de l’épidémie et de l’économie,
contre les montagnes de la finance et des élections à venir,
la question se pose bel et bien :
« D’où le secours me viendra-t-il ? »

Les uns et les autres ont des réponses diverses et variées,
scientifiques ou politiques, voire économiques.
Le psalmiste n’en a qu’une :
« Le secours me vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre ! »
A priori personne ne peut en dire autant :
qui peut se prétendre le créateur des mondes ?!…
Aucun gouvernement, aucun forum mondial,
aucun comité scientifique, aucun parti politique
… et aucun pasteur ni religieux d’aucune sorte !

Il convient donc de ne se confier en personne
sinon en Dieu seul.
Que son aide vienne à travers des gens ou des instances,
voici qui sera bienvenu !
Nous serons alors « déçus en bien », comme disent les Suisses,
nous serons heureusement surpris…
Mais nous n’y compterons pas :
Dieu seul est dieu,
Dieu seul peut secourir et sauver
ceux qui montent vers le Temple
comme ceux qui dégringolent
vers le néant et la désespérance.

N’est-ce pas le sens de l’Avent que d’attendre cela ?
Nous proclamons par notre attente
que Dieu vient rencontrer l’histoire humaine,
les malheurs humains, les sociétés humaines,
en la personne de Jésus-Christ mort et ressuscité.
Il nous accompagne dans nos morts
et nous rend participants de sa résurrection.

Si nous attendons de lui notre secours,
alors prions-le, demandons-lui
d’inspirer dirigeants et scientifiques,
de déconnecter nos vies et nos sociétés
des intérêts financiers et de l’illusion du pouvoir.
Demandons-lui que son Esprit
nous libère des montagnes impuissantes,
des idoles trompeuses, des rêves fantasmatiques.

Le vrai Dieu s’avance, jusqu’en notre intimité,
pour nous libérer et nous rendre adultes.
En lui nous nous confions.

En complément de cette méditation,
ce chant (entendu dans #linstantcommunion sur Facebook)
dans deux interprétations différentes :
https://www.facebook.com/Linstantcommunion/videos/2359915480965208
ou
https://www.youtube.com/watch?v=WOzo-5YDPfY

Rendez-vous la semaine prochaine,
dernière de l’Avent.
Bonne préparation de Noël chrétien,
et salutations fraternelles à tous !

pasteur David Mitrani

 

 

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