Méditation du 13 octobre

Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous tous d’humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève en temps voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. (1 Pierre 5 / 5b-7)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/UTipjqPx17A)

Chers frères et sœurs, chers amis,

La liste de lectures de la Fédération protestante
nous emmène en ce moment vers la fin
de la première lettre de l’apôtre Pierre.
Je vous en propose ces quelques lignes :

Dans vos rapports mutuels,
revêtez-vous tous d’humilité,
car Dieu résiste aux orgueilleux,
mais il donne sa grâce aux humbles.
Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu,
afin qu’il vous élève en temps voulu.
Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis,
car il prend soin de vous.
(1 Pierre 5 / 5b-7)

« Ah ! Mais il n’y a pas plus humble que moi ! »
:-P
C’est comme l’homme pieux qui priait
à côté d’un escroc notoire :

Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même :
« Ô Dieu, je te rends grâces
de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes,
qui sont accapareurs, injustes, adultères,
ou même comme ce péager :
je jeûne deux fois la semaine,
je donne la dîme de tous mes revenus. »
Le péager se tenait à distance,
n’osait même pas lever les yeux au ciel,
mais se frappait la poitrine et disait:
« Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. »
(Évangile selon Luc 18 / 11-13)

Vous connaissiez cette histoire ?
Comme je ne suis pas un escroc,
que je n’abuse pas de ma fonction
pour m’en mettre plein les poches,
je suis donc plutôt dans la situation du Pharisien…
qui ne m’est pourtant pas vraiment
donné comme modèle !

Mais l’apôtre Pierre nous dit
quelque chose de plus :
« dans vos rapports mutuels » !
Car, après tout, seul devant Dieu,
le seul risque que je fais courir à quelqu’un,
c’est à moi !
Mais la même attitude dans la vie sociale,
y compris dans l’Église,
est catastrophique pour tous.
Elle pourrit la fraternité,
elle rend impossible la vie communautaire,
elle enferme les petits dans le mépris
ou dans l’envie,
et les forts dans leur orgueil.

Pourquoi donc ai-je besoin
de me croire et de me montrer
comme différent de ce que je suis,
comme blindé dans mon autosatisfaction ?
Serait-ce que j’ai peur,
peur pour moi,
peur du qu’en-dira-t-on,
peur de mes faiblesses ?
Mauvaise idée…

Pierre nous le dit :
Dieu « prend soin de nous »,
il n’y a pas besoin de faire semblant,
il n’y a pas besoin de se barricader,
il n’y a pas besoin d’écraser les autres
de sa prétendue supériorité.

Les sacrifices agréables à Dieu,
c’est un esprit brisé : 
Un cœur brisé et contrit ;
Ô Dieu, tu ne le dédaignes pas.

chantait David (Psaume 51 / 19),
et le péager reprendra :
« Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur… »

Que mon orgueil, ma suffisance,
soient mis en pièces dès qu’ils apparaissent,
telle est l’action de Dieu dans ma vie
que je lui demande,
parce que j’en ai besoin.

L’humilité n’est pas naturelle aux hommes
(aux femmes, je ne sais pas)…
Que je l’apprenne donc
afin d’être trouvé conforme au Christ
et d’être témoin de lui
dans ma vie de tous les jours,
dans l’Église et dans la société,
dans ma famille et mon travail,
plutôt que d’être pénible
à Dieu et aux autres !
« Que la grâce de Dieu soit sur moi… »

Bonne semaine à tous,
fraternellement.

pasteur David Mitrani

 

 

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