Méditation du 12 janvier

Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. (1 Corinthiens 1 / 22-25)  

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/7apN-1HBJlU )

Chers amis, frères et sœurs,

La liste de lectures quotidiennes de la Fédération protestante,
qui nous propose de lire toute « la Bible en 6 ans »,
commence cette semaine la lecture suivie
du début de la première lettre (ou épître)
de l’apôtre Paul aux Corinthiens.
Voici un extrait du premier chapitre,
les versets 22 à 25 :

Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse :
nous, nous prêchons Christ crucifié,
scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs,
Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.

Les chrétiens de Corinthe étaient donc comme nous autres :
il y avait ceux qui voulaient voir l’action de Dieu
et ceux qui voulaient une religion compatible avec la raison.

Les premiers aimeraient bien que l’épidémie s’arrête,
que Dieu se manifeste ainsi,
qu’il empêche les gens de souffrir, voire de mourir,
afin que chacun soit jeune et beau, riche et en bonne santé !

Les seconds avaient de la peine avec un Dieu fait homme,
certains avec la mort de Jésus,
mais surtout avec sa résurrection,
comme les gens qui, à Athènes, ont dit à Paul :
« Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. »
(Actes des Apôtres 17 / 32)

Alors, entre la soif de miracles, religion magique,
et le refus des miracles, religion philosophique,
où nous tenons-nous ?
C’est notre foi qui est questionnée ainsi,
par les autres comme par nous-mêmes,
surtout en un temps d’incertitude et de misère :
« On me dit sans cesse : “Où est ton Dieu ?” »
(Psaume 42 / 4)

Dans nos écoles, on retrouve les mêmes demandes,
souvent sous forme de refus
tant du christianisme que de la laïcité :
il y a ceux qui se réclament d’un Dieu tout-puissant, contre la science,
et ceux qui se réclament de la science, contre toute religion.
Mais la science n’y est pour rien,
non plus que ni le vaccin ni Dieu
ne sont la cause du virus !

Face à ces demandes,
à ces revendications pour ou contre Dieu,
dans lesquelles s’expriment nos convictions
mais aussi nos détresses physiques, sociales ou intellectuelles,
nous confessons et prêchons un Dieu fou et faible !
Fou de ce qu’il ne correspond en rien
aux images que nous nous faisons de lui, positives ou négatives.
Et faible en ce que son plus grand miracle
est sa venue en humanité, comme l’un de nous,
et ce jusqu’à la mort et au-delà d’elle.

Cela ne satisfait ni les admirateurs de puissance,
ni les chercheurs de sens.
Mais c’est comme ça !
La puissance de notre Dieu est incompréhensible,
tout comme l’amour,
un amour qui cherche à satisfaire l’autre avant soi,
un amour qui donne et se donne,
et non un ersatz d’amour qui prend…

Ainsi a été et est toujours le Christ,
Jésus de Nazareth, notre Seigneur,
mort à cause de nous
et ressuscité, vivant, pour nous,
pour nous offrir une plénitude de vie dès maintenant,
que nous soyons – selon le monde –
pauvres ou riches, sains ou malades, trop jeunes ou trop vieux…
Il se tient avec nous là où nous sommes :
cela ne se voit pas, cela ne se comprend pas,
mais il en est ainsi, et notre foi saisit sa présence.

Que ce temps vous soit plein de cette foi,
sans chercher miracles ni raison,
mais seulement l’amour du Père en Jésus.

Salutations fraternelles à tous.
pasteur David Mitrani

 

 

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