Méditation du 10 février

« Vous ne comprenez pas cette parabole ; comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ?Le semeur sème la parole. […] » (Marc 4 / 13-14)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/QrlBSKX1e0c)

Chers amis, frères et sœurs,
bonjour à tous.

Les listes de lectures bibliques en ce moment
nous donnent la parabole du semeur
(que j’ai prêchée dimanche dernier à Senones)
et aujourd’hui son explication par Jésus.

Je veux seulement retenir deux versets de ce passage,
dans l’Évangile selon Marc, au chapitre 4, les versets 13 et 14 :

« Vous ne comprenez pas cette parabole ;
comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la parole. […] »

Le graphique d’une parabole (mathématique),
c’est le mouvement d’un uppercut.
Eh bien c’est exactement ça !
Une parabole biblique, c’est une histoire
qu’il ne s’agit pas de déchiffrer,
mais de recevoir parfois violemment,
et de se demander : « j’en fais quoi ? »,
« qu’est-ce que ça produit sur moi ? »
et, seulement après cela,
« et moi, je suis où, là-dedans, aujourd’hui ? »

La parabole du semeur,
c’est une parabole sur la parole de Dieu.
Aujourd’hui, beaucoup de semeurs
sèment d’autres paroles,
des paroles qui enferment, qui condamnent.

Ceux qui ont encore le courage ou l’inconscience
de regarder les informations à la télévision
sont gavés de paroles d’angoisse et d’enfermement,
paroles qui non seulement détruisent
le moral de ceux qui les écoutent,
mais détruisent aussi, par ricochet,
l’économie, l’éducation, la famille, la vie sociale…

D’autres paroles semées en abondance
sont des paroles de haine, voire de meurtre.
Les fanatismes de tous bords
ont le vent en poupe
et se renforcent mutuellement :
ainsi par exemple de l’islamisme et de l’athéisme,
parmi bien d’autres.

Ces paroles ainsi semées,
par les bouches, les publications, les réseaux sociaux,
nous prennent en otages
et nous réduisent en esclaves.
Ce sont des paroles sataniques,
qui accusent Dieu et les humains.
Ce sont des paroles diaboliques,
qui se mettent en travers des relations
avec Dieu et les uns avec les autres.

« Que celui qui a des oreilles pour entendre,
entende » (v. 9) la parabole du semeur
et comprenne qu’elle est là pour le déranger, certes,
mais c’est pour le faire grandir
et non pas pour le rabaisser et l’avilir !
La parole est semée gratuitement.
Soyons donc des distributeurs de gratuité,
des faiseurs d’actes gratuits,
mais non pas d’actes gratuitement méchants…
Des faiseurs de gestes de croissance,
de paroles qui font grandir l’autre.

Bouchons-nous les oreilles aux paroles de mort,
ne cherchons pas à les faire taire,
ce serait encore les écouter !
Mais ouvrons les oreilles aux paroles de vie,
aux paroles de bien qui font du bien (les « bénédictions »).
Ouvrons les oreilles, puis la bouche,
pour les prononcer avec amour.

Si d’autres paroles viennent à nos bouches,
alors taisons-nous, c’est mieux !
Qu’aucune parole mauvaise,
d’accusation, d’angoisse, de méfiance, de violence,
n’entre ni ne sorte de nous !
Ne semons pas le malheur autour de nous,
mais la vie et le bonheur
qui nous ont été donnés par Dieu.

Bonne semaine à tous,
en Jésus-Christ.

pasteur David Mitrani

 

 

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