Méditation de l’Ascension

Dieu a ressuscité le Christ d’entre les morts et l'a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, autorité, puissance, souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nommer. (Épître aux Éphésiens, ch. 1, v. 20b-21)    

(vidéo disponible ici : https://youtu.be/DiRaZgISaaI)

Bonjour à vous !

L’Église fête l’Ascension du Seigneur Jésus,
racontée par Luc dans son évangile
et dans ses Actes des Apôtres.
Mais qu’en dit l’apôtre Paul ?

[Dieu a] ressuscité [le Christ] d’entre les morts
et l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
au-dessus de toute principauté, autorité, puissance, souveraineté,
au-dessus de tout nom qui peut se nommer.
(Épître aux Éphésiens, ch. 1, v. 20b-21)

À travers les images utilisées
par Luc ou par Paul,
deux choses sont certaines :
le Christ est « ressuscité d’entre les morts »
(c’est Pâques, le centre de notre foi),
et il se tient désormais
« au-dessus de tout nom qui peut se nommer ».
Et c’est là-dessus
que je voudrais réfléchir maintenant…

Une première manière de lire ceci
reviendrait à comprendre que toute autorité
s’exerce au nom du Christ.
C’est ce qu’ont toujours dit
tous les dirigeants chrétiens,
comme le faisaient avec d’autres références
les dirigeants païens pour leur part
(et encore aujourd’hui, donc…).

La religion au service de la politique.
Je ne vous rappelle pas les effets pervers
d’une telle confusion.
Ceux qui veulent toucher à la Loi de 1905
devraient s’en souvenir…

Car l’autonomie des deux domaines,
c’est la liberté pour chacun :
la liberté de l’État par rapport
à toute théologie qui l’enfermerait,
et la liberté de l’Église
par rapport à toute velléité
soit d’être assujettie au politique,
soit de s’enfermer elle-même
dans une logique politique.

Mais notre verset de la lettre de Paul
dit beaucoup plus que ça
et nous concerne tous quotidiennement.
Nommez qui ou quoi que ce soit.
Allez-y, faites-le,
nommez ce qui vous tient à cœur,
quelqu’un ou quelque chose
que vous aimez ou que vous craignez,
qui vous oblige,
positivement ou négativement…

Et entendez l’apôtre Paul vous dire :
Jésus est au-dessus de lui,
au-dessus d’elle,
au-dessus de ça,
il est plus fort, il vaut plus, il vaut mieux.

Jésus serait-il alors un « super-héros »
digne des BD et des films de Marvel ?
Paul ne nous dit pas
que Jésus serait la première
des autorités, des puissances, etc.
Il ne nous dit pas qu’il est le plus fort.
Il nous dit qu’il est complètement différent,
qu’il est totalement autre que ça,
au-dessus de ça !

Jésus n’est pas plus que mon conjoint,
il n’est pas plus que l’État,
il n’est pas plus que « le système »
(quoi que vous entendiez par là).
Il est autre.
Sa puissance s’accomplit
non pas dans la force, le pouvoir,
mais dans la faiblesse.
Le Christ qui siège auprès du Père,
c’est le même que celui
qui est cloué sur la croix !

Jésus n’est pas le premier des rois,
il rend tout règne humain insignifiant !
Ah ! si tous ceux
qui exercent un pouvoir quelconque,
dans leur foyer, dans leur entreprise,
dans leur syndicat ou leur commune,
dans l’État et la fonction publique,
dans le monde, voire dans l’Église !,
entendaient cette parole
et réalisaient combien
leur pouvoir est illusoire,
combien leur prétention est vaine
par rapport au Christ crucifié :
lui seul règne par sa croix !

Jésus est au-dessus de moi.
Cela ne me légitime en rien.
Au contraire, cela me libère
et libère les autres
de mes vaines prétentions.
À cause de lui, je suis libre
et les autres aussi.

Fêtez bien l’Ascension !
À bientôt.

pasteur David Mitrani

 

 

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