Méditation biblique du 9 novembre

autour de l'Évangile selon Matthieu 7 / 1-2a

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Bonjour à tous !

 

Il arrive, dans la Bible,
que de bons conseils, très valables psychologiquement et socialement,
le soient aussi spirituellement.
Toute la littérature dite de sagesse – Proverbes de Salomon et autres – en est remplie.

 

Mais c’est aussi le cas, dans le Nouveau Testament,
par exemple dans le « Sermon sur la Montagne »,
prononcé par Jésus aux chapitres 5 à 7 de son Évangile selon Matthieu.
En voici un :

Ne jugez pas, afin de ne pas être jugés.
C’est du jugement dont vous jugez qu’on vous jugera…
(Évangile selon Matthieu, ch. 7, v. 1-2a)

 

En tant que bon conseil, il concerne la vie sociale,
et donc aussi la vie en Église !
Si on veut avoir la paix (au sens positif de l’expression),
le mieux est quand même que les gens ne se montent pas les uns contre les autres.

 

Or le meilleur moyen pour que la convivialité dérape,
c’est justement de considérer l’autre à partir de mes propres critères,
c’est-à-dire de le juger, de juger sa vie, ses opinions, ses manières de faire, etc.
Bref, tout ce qui ne me concerne pas…
C’est là une vraie violence.

 

Or la violence est toujours mimétique.
On en a le triste exemple entre le Jourdain et la Méditerranée,
mais ce n’est qu’un exemple.
Et bien malin qui, de dehors, pourra dire en vérité
qui, où et quand ça a commencé…

 

La parole de Jésus nous fait simplement remarquer ce fait :
le jugement par l’un entraîne le jugement par l’autre,
et chacun pense toujours que c’est l’autre qui a commencé,
ne serait-ce qu’à travers ce qui, en lui, est condamnable…
aux yeux du premier, naturellement !

 

Dans les évangiles, Jésus critique ce fonctionnement déjà chez les Pharisiens :
ils exigent des autres, qu’ils critiquent parce qu’ils ne font pas,
alors qu’eux-mêmes ne font pas !
Ainsi je suis moi-même jugé

par ce qui sort de ma bouche en tant que jugement des autres.

 

Il en est de même dans l’Église, évidemment, puisqu’elle est tout humaine.
La vie des autres ne devrait me concerner
qu’en tant qu’ils me sont frères et sœurs
et afin de les porter dans la prière par amitié et fraternité.
Tout jugement que je porterais sur eux me reviendrait en boomerang,
révélant à tous où sont mes propres faiblesses,
que je voudrais exorciser en les reprochant aux autres…

 

Mais plus encore : Dieu lui-même entend bien alors
le jugement que je porte contre moi-même en le portant contre d’autres.
Le fera-t-il sien en me prenant au mot ?
J’espère bien que non !
Alors pourquoi ce jugement contre d’autres ?

 

Pour moi Dieu n’écoute plus le satan, l’accusateur :
il a remis mon jugement à mon avocat,
à celui qui m’a déjà racheté de ma faute : Jésus-Christ !
Me ferais-je donc, moi, le satan, l’accusateur de mon frère, de ma sœur ?
Mon frère, ma sœur, n’ont-ils pas le même avocat que moi,
qui les a déjà délivrés du péché et de la mort ?

 

Il vaut mieux, alors, que je m’abstienne de juger,
quand bien même mon cœur pécheur m’y porterait.
Car « le salaire du péché, c’est la mort », pour moi comme pour les autres,
mais « le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur »,
pour moi comme pour les autres.
(Épître aux Romains, ch. 6, v. 23)

 

Profitons de cette vie éternelle, avec nos frères et sœurs ici et maintenant !
Bonne semaine !

 

pasteur David Mitrani

 

 

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