Méditation biblique du 8 septembre

autour de l'épître aux Galates 5 / 1. 13

Afin de visualiser les vidéos il est nécessaire d'accepter les cookies de type analytics

Chers paroissiens et amis, frères et sœurs,

 

L’épître de Paul aux Galates,
lue ces jours-ci dans la liste de la Fédération protestante,
porte ces deux versets (Épître aux Galates, 5 / 1. 13) :

C’est pour la liberté que Christ nous a libérés.
Demeurez donc fermes,
et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.

 

Frères, vous avez été appelés à la liberté ;
seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour la chair,
mais par amour, soyez serviteurs les uns des autres.

 

Ah ! la liberté.
Le rêve de notre société !
Le fantasme de notre culture !
« Liberté, liberté chérie », chante la Marseillaise

 

Car ce que nous entendons par là,
c’est le droit absolu de faire ce que nous voulons
sans rendre compte à qui que ce soit.
Nous en voyons bien les dégâts aujourd’hui,
alors même qu’elle est battue en brèche par tous les communautarismes,
qui se réclament d’elle, en plus !

 

C’est oublier deux choses que nous rappelle l’apôtre Paul :
La première, c’est que notre liberté ne vient ni de nous ni de nos combats,
mais de la mort de Jésus-Christ qui nous a libérés du péché et de la mort.

 

En communion avec lui,
nous sommes libres de tout destin, de toute prédétermination,
d’où que nous venions.
Le pouvoir, la richesse, la réussite sociale, l’économie,
la psychologie, la sexualité, la santé,
toutes ces choses sinon importantes
n’ont plus de pouvoir sur notre identité chrétienne.

 

Le second rappel de l’Apôtre, le plus important dans ce passage,
c’est qu’utiliser notre liberté pour faire n’importe quoi,
c’est perdre cette liberté,
non pas par punition, mais simplement par conséquence.

 

En effet, si je me remets, moi, au centre de mon existence,
si je me redéfinis non plus par Christ, mais par moi-même,
alors je redeviens esclave de moi
et de tout ce qui constituait ma vie sans Christ.

 

Les « dominations » héréditaires, psychologiques  et sociales,
reprennent le dessus lorsque j’oublie Dieu et mon prochain.
Et ma vie, quoique chrétien,
reste ou redevient un enfer dont je suis, moi, le diable !

 

Le but de la vie chrétienne, en effet, ce n’est pas moi,
c’est l’amour mutuel, le service des autres.
Ne dit-on pas, dans notre Église,
que Christ nous a « libérés pour servir » ?

 

Libérés pour nous, certes, pour que nous soyons libres,
libres enfants devant le Père, pleinement libres.
Mais cette liberté va servir :
servir les autres, servir aux autres.

 

Car si ma liberté n’a plus peur,
elle n’a plus peur des autres
et peut donc librement aimer et servir sans jamais asservir.

 

Puissions-nous nous le rappeler
tout au long de l’année qui commence avec la rentrée présente.
Et si d’autres l’oublient,
puisse notre propre liberté leur rappeler la leur avec amour…

 

Fraternellement vôtre,
pasteur David Mitrani

 

 

Contact