Méditation biblique du 8 février

autour de l'Évangile selon Marc 9 / 33-34

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Bonjour à tous.

 

Dans le « texte du jour » de la liste de lectures quotidiennes,
je vous propose un bref passage… parfaitement sorti de son contexte !
Le voici :

Lorsqu’il fut dans la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Mais ils gardèrent le silence…
(Évangile selon Marc 9 / 33-34)

 

Indépendamment du contexte dans cet évangile,
la question et le silence nous interpellent.
Il y a deux lieux ou moments, et deux interlocuteurs.

 

Premier lieu, premier moment : « en chemin ».
Car pour la plupart d’entre nous, nous sommes en chemin.
Pour du travail, pour des courses, pour se promener, pour aller avec des amis.

 

Mais aussi dans notre travail, dans nos loisirs, dans nos foyers
et dans nos relations sociales : notre existence est faite de chemins,
parfois faciles, parfois rudes, parfois solitaires, parfois encombrés.

 

Dans notre texte biblique, Dieu n’intervient pas « en chemin ».
C’est d’ailleurs le sentiment que nous en avons souvent.
Or il sait parfaitement ce que les disciples se disaient !

 

Le sentiment que Jésus n’est pas là est une fausse impression.
Mais nous ne percevons que son silence.
En fait, la plupart du temps, nous ne nous en préoccupons pas :
nous vivons effectivement comme s’il n’était pas là.
En temps ordinaire, il ne nous manque donc pas vraiment…

 

Or, « en chemin », nous avons aussi des idées, des envies, des projets.
Tout ça sans lui, oui !
Mais par contre, tout ceci suppose des relations avec ou contre d’autres gens.
Comment prendre de la distance avec soi-même, avec son existence ?

 

C’est qu’il y faut un autre lieu, un autre moment : « la maison » !
Là, c’est Jésus qui prend la parole si on le laisse faire !
Pas par « voix off », bien sûr. Mais vous avez la Bible !

 

Et c’est là que Jésus nous met en face de nous-mêmes,
de ce que nous sommes,

de tout ce qui se passe de Dieu et des autres
dans nos têtes et dans nos existences,
de tout ce qui ne nous sert qu’à nous.

 

Et ça nous met mal à l’aise !
Comme les disciples dans l’évangile,
nous nous taisons, nous n’osons pas dire…
Au culte, ça va :
c’est le pasteur ou un lecteur qui prie à notre place,
on peut rester spectateur si on veut, pas concerné…

 

Mais seul face à Jésus, c’est plus dur.
C’est pour ça que certains ne s’arrêtent jamais « à la maison »,
ils restent en chemin, pour éviter cette rencontre, pour éviter cette question…
« Ils gardèrent le silence. »

 

Mais nous avons besoin de nous poser, vraiment.
Et où donc se poser, se reposer, sinon en Dieu seul ?
Dans l’Ancien Testament,
pour parler du Temple de Jérusalem, on disait « la Maison ».
« La maison », c’est là où je rencontre Dieu, en Jésus.

 

Et comme les disciples, si je me tais,
il faudra bien que j’entende Jésus me donner lui-même la réponse
et m’expliquer des choses évidentes.
Quelle honte pour moi !
Il vaut bien mieux que je confesse moi-même devant lui
ce qui constitue ma vie et mes pensées sans lui…

 

Parce que je sais bien que ce qui m’occupe, moi,
n’est pas conforme à ce que Jésus veut pour moi.
Sinon je ne me tairais pas !
Et si je me tais, c’est que j’ai peur d’être jugé,
moi qui me sais condamnable.

 

Or Jésus n’est pas là pour ça,
mais pour me soigner, me guérir,

pour que mon existence soit « sauvée »,

libérée de ce qui m’éloigne de moi-même, des autres et de Dieu.
Alors, « de quoi discutiez-vous en chemin ? »
– Euh… b’en voilà… je vais te dire…

 

Bonne semaine !

pasteur David Mitrani

 

 

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