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Bonjour à tous,
en espérant que vous avez passé un bon été
et que la reprise ne vous prend pas trop fatigués !
Pour ce jour, je vous propose un verset de l’évangile de Jean,
dans une prise de parole de Jésus contre ses adversaires :
« Vous, vous jugez selon la chair ;
moi, je ne juge personne. »
(Évangile selon Jean 8 / 15)
Indépendamment du contexte, Jésus attire notre attention
sur notre manière habituelle de faire à l’égard des autres,
mais aussi de Dieu et de nous-mêmes.
« Vous jugez selon la chair. »
Ce qui veut dire, à la fois, que nous jugeons selon ce qui se voit,
et aussi selon nos critères humains.
Or, les deux remarques sont évidentes.
Certes nous jugeons sur l’apparence.
Nous jugeons les autres selon leur apparence.
Bien sûr nous n’avons pas tous les mêmes critères de jugement,
la même définition d’une « bonne » apparence…
Mais qu’importe !
De droite ou de gauche, de morale petite-bourgeoise ou révolutionnaire,
selon la richesse ou la santé, le courage ou le handicap,
sans parler de type racial ou de niveau social…
Nous avons tous des critères selon ce que nous voyons des gens
et de leur rapport… à nous-même !
Évidemment, nous nous appliquons les mêmes critères à nous-mêmes.
Selon ce que nous voyons de nous, nous nous jugeons comme ci ou comme ça.
Et pas seulement notre vêtement ou le matin devant notre glace !
Même si nous sommes plus tendres avec notre propre personne
qu’avec les autres,
souvent notre regard positif ou négatif risque de réjouir ou de pourrir notre journée,
voire toute notre existence.
C’est aussi le cas à l’égard de Dieu.
Le voyons-nous agir pour nous,
ou entendons-nous Dieu nous parler d’une manière ou d’une autre ?
Nous aurons sans doute une idée positive de Dieu.
Au contraire, avons-nous l’impression qu’il est absent
ou qu’il ne s’occupe pas bien de nous, des nôtres, de notre monde… ?
Notre jugement à son égard sera bien sévère.
Dans toutes ces relations,
c’est que notre principal critère de jugement, c’est nous-mêmes.
Nous jugeons Dieu, les autres et même nous
à l’aune de ce que nous sommes ou aimerions être.
Nous n’acceptons pas facilement que Dieu ne corresponde pas à nos attentes,
que les autres soient si différents de nous
et que nous-mêmes ne correspondions pas à l’image que nous avons de nous.
En fait, nous n’acceptons pas facilement
que la vie et les êtres résistent à nos attentes,
à nos définitions, à nos projets, à nos théologies.
Jésus nous livre un autre regard : « Moi, je ne juge personne. »
Ce qui nous invite, nous, à faire comme lui,
si nous avons bien compris ce que cela voulait dire :
que nous-mêmes ne sommes pas jugés,
que Dieu n’a pas sur nous le regard que nous nous portons.
Dieu nous prend comme nous sommes.
Lui être fidèles, c’est donc aussi ne pas nous juger,
ne pas juger les autres, ne pas juger Dieu en bien ou en mal.
Chaque être a sa propre valeur,
même si je ne m’en rend pas compte ou si ça ne me rapporte rien !
Et d’ailleurs, cette valeur ne m’est pas accessible, pas connaissable.
Alors quoi ?
Fais taire en toi tout jugement sur toi, sur Dieu, sur les autres.
Jésus dit :
« Dieu, en effet,
n’a pas envoyé son Fils dans le monde
pour juger le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par lui. »
(Évangile selon Jean 3 / 17)
Nourris-toi de cette bonne nouvelle, pour toi, comme à l’égard des autres.
Aujourd’hui et toute cette année.
Car Dieu te connaît et il t’aime !
pasteur David Mitrani