Méditation biblique du 5 décembre

autour de Jérémie, chapitre 30, verset 19a

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Bonjour !

 

Au milieu des promesses de retour des exilés,
voici un verset du prophète Jérémie :

Du milieu d’eux s’élèvera la louange
Et la voix de ceux qui s’égaient.
(Jérémie, chapitre 30, verset 19a)

 

Petit rappel :
ces paroles ne sont pas destinées à des gens heureux,
bien dans leur peau, vivant dans de bonnes conditions.
Mais elles sont adressées à des gens exilés loin de chez eux,
sous domination étrangère, qui ont tout perdu y compris leurs espoirs…

 

Certes nous ne sommes pas exilés, déportés à Babylone !
Nous n’avons perdu ni roi, ni temple, ni pays.
Seulement un éphémère gouvernement qui ne nous représentait pas vraiment…

 

Pourtant, chrétiens, nous sommes devenus minoritaires dans notre propre pays,
déconsidérés, soupçonnés souvent.
Nos temples sont vides ou à peu près : nous seuls…
Certes encore, nous savons nous occuper !

 

Notre humanisme nous fait croire à des lendemains meilleurs
et à la bonté naturelle des humains,
même quand la réalité du monde comme de notre existence
nous montre le contraire.
Nous avons remplacé le témoignage par l’engagement social,
et la foi par la morale.
Nous ne faisons rien de mal,
et nous pensons que c’est ce que Dieu nous demandait…

 

En fait nous sommes exilés dans notre propre monde,
nous vivons comme des païens,
et, pire que ça, nous nous en contentons,
nous trouvons que c’est normal.
Et quand nous nous intéressons à la Bible,
c’est seulement par curiosité intellectuelle ou historique
– ce qui n’a aucun intérêt pour notre vie.

 

Les paroles du prophète nous remettent alors sur la bonne route,
celle qui mène au Christ qui vient à notre rencontre.
Et ce n’est pas par la morale, l’obéissance aux commandements,
mais par la louange qui nous est non pas demandée, mais promise !

 

Cette louange dont parle Jérémie n’est pas une relation

personnelle, discrète, confidentielle, avec Dieu.
C’est une louange qui s’entend de dehors !
C’est une louange à haute voix,
intelligible, compréhensible même par ceux qui ne connaissent pas Dieu !

 

La question qui se posera quand les exilés pourront revenir,
c’est : le souhaitent-ils vraiment ?
Puisque nous nous contentons de notre sort loin de Dieu,
le rabaissant à une vague idée ou à un petit dieu personnel et portatif,
les promesses de retour, de victoire, les promesses de conversion,
ne nous séduisent pas tant que ça…

 

Mais “notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut” (Psaume 115, v. 3).
La promesse de Dieu, d’après l’Évangile, n’est pas conditionnelle.
Ce qui nous est promis arrivera même si nous ne sommes pas très enthousiastes !
L’enthousiasme viendra après !

 

Psychologiquement et spirituellement, ce serait sans doute mieux de s’y préparer :
“Du milieu d’eux s’élèvera la louange Et la voix de ceux qui s’égaient.”
C’est de nous qu’il s’agit !
Ça ne parle pas de nos cultes de Noël,
ça parle de notre vie à nous dans le pays où Dieu nous a placés.

 

Ne nous a-t-il pas déjà délivrés dans la venue, la mort et la résurrection de Jésus ?
La louange s’élève déjà :
là où vous l’entendez, rejoignez-la, joignez-y vos voix,
et que ce soit votre témoignage chrétien dans ce monde qui meurt.
Cessez vos pleurs : Dieu s’approche, “relevez la tête” (Évangile selon Luc, ch. 21, v. 28).

 

pasteur David Mitrani

 

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