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Méditation biblique du 31 octobre
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autour de la Réformation
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Bonjour !
31 octobre, anniversaire de la Réformation. C’était il y a 507 ans…
Martin Luther affichait ses thèses “sur la vertu des indulgences”
sur la porte de l’église du château à Wittenberg.
Pourquoi fêter l’anniversaire d’un petit événement arrivé en Saxe il y a si longtemps ?
Parce que l’événement est très vite devenu grand à travers toute l’Europe.
Il a entraîné la scission entre deux confessions opposées de la même foi chrétienne
et, côté protestant, de multiples dénominations.
Fêtons-nous alors notre propre boutique ?! Non, bien sûr…
Plus important, cela remettait au centre la personne et la mission de Jésus-Christ,
bien oubliées à cette époque.
Maintenant, sans la Loi est manifestée la justice de Dieu,
attestée dans “la Loi et les Prophètes”,
justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient.
(Épître aux Romains, chapitre 3, versets 21 et 22)
Plus d’indulgences,
plus d’œuvres méritoires pour le salut,
plus de commandements obligatoires,
plus d’Église obligatoire !
La réconciliation avec mon Dieu n’est plus mon œuvre à moi,
mais celle de Jésus-Christ par sa mort et sa résurrection.
Comme Luther écrivait en 1520 :
Pour que nous puissions bien connaître ce qu’est un chrétien
et savoir ce qu’il en est de la liberté que le Christ lui a acquise et donnée
et dont saint Paul parle abondamment,
je veux poser ces deux thèses :
– Le chrétien est un libre seigneur sur toutes choseset il n’est soumis à personne.
– Le chrétien est un serviteur obéissant en toutes choseset il est soumis à tout un chacun.
(Martin Luther, De la liberté du chrétien, § 1)
C’est donc la liberté qui nous a été offerte une fois pour toutes,
“glorieuse liberté des enfants de Dieu” (Épître aux Romains, ch. 8, v. 21),
mais aussi liberté de servir gratuitement ceux qui sont autour de nous.
Le service que nous accomplissons, nous ne le devons pas,
il nous est offert lui aussi.
C’est donc bien toute la vie du chrétien, du chrétien ordinaire,
homme ou femme, riche ou pauvre, serviteur ou seigneur,
qui est concernée,
vie personnelle et familiale, vie sociale et professionnelle, etc.
Ce “salut par la foi seule” – sola fide, en latin –
est le fruit de la seule grâce de Dieu manifestée, réalisée, en Jésus.
“Christ seul” – solus christus – est celui en qui je me tiens,
en qui j’ai la vie, présente et éternelle,
afin d’en profiter pleinement et de pouvoir en faire profiter les autres.
Contrairement à ce qu’on pense,
la Réforme protestante n’a pas remis la Bible au centre,
mais la relation avec le Christ,
telle que la Bible permet de la connaître et de la comprendre.
Pas d’autre autorité pour ce faire : l’Écriture seule – sola scriptura –
pour que je puisse entendre ce que Dieu veut me dire aujourd’hui dans ma vie concrète,
afin d’enrichir ma relation avec lui et avec les autres en communion avec Jésus.
Avec cette Bible, l’Esprit saint me permet de me reconnaître pécheur
et de saisir la grâce de Dieu en Jésus, afin de me réformer sans cesse.
De même l’Église chrétienne, n’importe quelle Église,
peut se réformer sans cesse elle aussi
en se mettant à l’écoute de Dieu à travers les Écritures,
plutôt qu’à travers son propre et triste jugement humain…
Il y a donc de la joie, dans le Ciel et dans l’Église,
lorsque l’on suit Jésus-Christ, chacun de nous et tous ensemble !
pasteur David Mitrani