Méditation biblique du 30 mai

autour de la Deuxième épître de Pierre, ch. 1, v. 16

Afin de visualiser les vidéos il est nécessaire d'accepter les cookies de type analytics

Bonjour !

 

Aujourd’hui c’est l’apôtre Pierre qui guide notre méditation avec des échos bien actuels !
Il écrivait ceci :

Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues,
que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ,
mais parce que nous avons vu sa majesté de nos propres yeux.
(Deuxième épître de Pierre, ch. 1, v. 16)

 

Il évoquait ainsi son expérience que nous appelons « la Transfiguration »,
ayant entendu la voix céleste désigner Jésus comme Fils de Dieu,
ce Jésus qu’il suivait depuis le début et qu’il avait devant lui.

 

Mais par-delà cette expérience singulière, ce que Saint Pierre expose,
c’est l’opposition entre deux manières de témoigner de l’Évangile,
entre deux types de discours religieux ou d’ailleurs idéologiques.

 

Première manière : « des fables habilement conçues ».
C’est ce que, de tout temps, on reproche aux chrétiens,
voire aux religions en général.
C’est ce que les prophètes reprochaient aux païens.

 

Mais nous-mêmes, c’est ce que nous reprochons
à ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord,
que ce soit en religion, en politique ou autrement !
Et ils nous renvoient le compliment…

 

Ainsi, entre deux idéologies, deux programmes, deux systèmes de pensée,
deux explications du monde,
il est objectivement impossible de choisir,
sauf en science, où l’expérience fait foi.

 

Eh bien justement !
C’est la deuxième manière qu’évoque Pierre. L’expérience.
Serait-elle sans critique ? Certes non. Elle est éminemment subjective,
à la différence de l’expérimentation scientifique.
Mais elle repose elle aussi sur des faits, sur du vécu.

 

Elle n’est donc pas de l’ordre de la doctrine, du discours théorique,
mais de l’ordre du témoignage.
Elle ne dit pas : « c’est comme ça », mais elle énonce :
« voici ce que je vis, voici ce que je crois, voici qui j’ai rencontré » …

 

Car la foi sans rencontre n’est que théorie, idéologie.
La foi chrétienne, j’entends, consiste non en une obéissance, comme d’autres religions,
mais en une rencontre avec Jésus-Christ vivant,
Jésus mort et ressuscité reconnu comme Seigneur et Sauveur.

 

Et le témoignage chrétien, celui des fidèles comme celui de l’Église,
consiste à rendre compte de cette rencontre,
de cette expérience personnelle et communautaire,
et à la proposer à d’autres.

 

Car si l’expérience de Pierre sur la montagne de la Transfiguration
(Évangile selon Matthieu, ch. 17, v. 1 à 8)
n’est pas reproductible,
notre propre rencontre avec le Christ, à son initiative à lui,
peut parfaitement se passer avec d’autres personnes !

 

Cette rencontre ne se suscite pas.
Ce n’est pas le produit d’une quelconque méditation.
Mais elle s’attend et s’espère.
On peut s’y préparer, par la lecture de la Bible et par la prière, seul ou ensemble.

 

On peut aussi l’appeler – appeler le Saint-Esprit –
afin que Dieu suscite cette rencontre et transforme ainsi notre vie.
La vie de Pierre et des apôtres, la vie de tant et tant de chrétiens,
a été transformée par la rencontre du Christ vivant.

 

Pourquoi pas d’autres ? Pourquoi pas vous ?
D’autant qu’une rencontre décisive peut parfaitement être suivie d’autres !
Rencontrons-nous nos amis une seule fois ?

 

«Jésus est notre ami suprême », chantons-nous parfois.
Si ce ne sont pas de vaines paroles,
alors nous pouvons l’attendre et le rencontrer aussi souvent qu’il le veut,
aussi souvent que nous en avons besoin,
et vivre dans la présence du Seigneur.

 

Alors nous saurons de quoi parler – ou plutôt de qui !
Loin de nos théologies ou à travers elles, différentes,
c’est de Jésus que nous pouvons parler,
de Jésus que nous connaissons pour l’avoir rencontré vraiment,
pas dans les livres ni dans nos têtes !

 

« Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ;
Invoquez-le tandis qu’il est près »,
disait le prophète (Ésaïe, ch. 55, v. 6).
Alors oui : appelez Jésus, il n’est pas loin.
Préparez-vous à sa rencontre.
Faites place à l’espérance !
Bonne semaine.

 

pasteur David Mitrani

Contact