Chers amis,
Maintenant que même nos temples ont rouvert leurs portes,
j’ai repensé à ces textes :
Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie :
« Voici ce que dit le Saint, le Véritable,
Celui qui a la clé de David,
Celui qui ouvre et personne ne fermera,
Celui qui ferme et personne n’ouvrira :
“Je connais tes œuvres.
Voici : j’ai mis devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer,
parce que tu as peu de puissance,
que tu as gardé ma parole et que tu n’as pas renié mon nom.” »
(Apocalypse de Jean 3 / 7-8 ; le verset 7 cite Ésaïe 22 / 22)Jésus leur dit encore :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, moi, je suis la porte des brebis.
Moi, je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ;
il entrera et sortira et trouvera des pâturages.
Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
(Évangile selon Jean 10 / 7.9.11)
Si la citation d’Ésaïe évoque le pouvoir discrétionnaire du descendant de David,
la bonne nouvelle énoncée par Jean dans les deux textes,
c’est que la porte est désormais ouverte !
La brebis du bon berger (du vrai pasteur !)
est une brebis déconfinée,
qui a reçu pouvoir de passer comme elle veut,
comme elle en a besoin pour se nourrir,
par la porte ouverte,
qui est Jésus mort pour ses brebis.
Alors, quels que soient les futurs règlements,
quels que soient les futures épidémies, les futurs cataclysmes, les futures crises,
rappelez-le-vous :
en Christ, votre vie est définitivement déconfinée !
Quand bien même vous seriez prisonniers d’une cellule minuscule,
vous en seriez pourtant libres !
Comme les apôtres dans la prison macédonienne :
Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient.
Tout à coup il se produisit un grand tremblement de terre, au point que les fondements de la prison furent ébranlés ;
au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les chaînes de tous se détachèrent.
(Actes des Apôtres 16 / 25-26)
Cette liberté définitive ouvre aussi les portes terrestres !
Ce n’est pas qu’une image destinée à nous faire rester tranquilles !
L’Évangile nous invite à cesser de vivre comme si nous étions enfermés, confinés,
alors qu’à cause de Jésus nous ne le sommes plus.
Ce n’est pas un Évangile pour les forts, les pieux, les puissants :
la lettre à l’Église de Philadelphie le dit bien,
Christ a ouvert la porte « parce que tu as peu de puissance ».
L’Évangile n’est pas fait pour ceux qui sont assez forts
pour tourner en rond et pour mourir seuls, sans Dieu !
Il est là pour les petits, ceux qui ne sont sûrs de rien et surtout pas d’eux-mêmes :
ils peuvent être sûrs de Dieu et de son amour.
Tu ne peux pas ouvrir la porte ?
Dieu te l’a ouverte !
Sors, passe, fais ce que tu veux, « viens et vois », « prends et mange » !
Lâche-toi, lâche tes peurs, sors de tes prisons,
tu n’as rien d’autre à faire qu’à « prendre la porte » !
Tu es libre !
Fraternellement,
pasteur David Mitrani