Méditation biblique du 29 février

autour de l'Épître aux Galates 4 / 16

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Chers auditeurs et lecteurs,

 

Pour aujourd’hui, voici un petit extrait d’une lettre de Paul,
parmi les diverses propositions des nombreuses listes en usage :

Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité ?
(Épître aux Galates, ch. 4, v. 16)

 

Ceci renvoie à quelque chose de très ordinaire, habituel,
dans nos relations les uns avec les autres,
dans les relations humaines en général.
Je n’irai pas jusqu’à chanter :
« Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ! »

 

Je ne le chanterai pas parce que c’est hélas trop vrai, trop souvent vrai.
Il n’est que de lire le journal ou d’ouvrir la télé,
et que ce soit en matière de déni de démocratie ou de violences sexuelles,
que ce soit par lynchage médiatique ou par véritable assassinat…

 

Plus prosaïquement, la plupart d’entre nous ne sommes ni Godrèche ni Navalny…
La plupart n’ont pas non plus vécu des choses aussi dramatiques.
Encore que… ? Mais ça ne se dit pas…

 

Voilà le problème : ça ne se dit pas !
Or, aussi bien pour les petits que souvent pour soi-même,
il y a des choses qui doivent être dites,
qui ne peuvent pas rester cachées sous peine de blessures ouvertes à perpétuité.

 

En fait, dans toutes les relations,
– qui ne sont pas toutes toxiques ni criminelles, heureusement ! –
il y a la place pour dire la vérité, pour parler vrai,
pour ne pas mépriser l’autre au point de ne pas lui dire ce qui nous brûle les lèvres…

 

Avec les chrétiens de Galatie (au centre de la Turquie actuelle)
la question était d’importance.
Ils s’étaient laissé entraîner par des chrétiens de Judée
venus leur dire qu’ils n’étaient pas chrétiens comme il fallait.
Et ils les avaient écouté,
observant des pratiques qui les éloignaient de la gratuité du salut en Jésus-Christ.

 

Paul alors le leur a reproché, leur montrant leur erreur.
Fallait-il qu’il le fasse ?
N’aurait-il pas mieux fait de se taire,
de les laisser faire comme ils faisaient,
de les laisser oublier que Jésus était mort pour eux
et qu’eux n’avaient rien pour le mériter ?

 

Évidemment il a bien fait !
Il ne s’agissait pas de quelque chose d’anodin,
pour lequel chacun fait comme il peut, comme il veut.
Il y allait du salut de ces chrétiens, question de vie et de mort, donc !

 

Car même des questions de nourriture, d’habillement, de maquillage, de rite, etc.,
dont on pourrait penser qu’elles sont sans importance,
peuvent rejaillir sur celui qu’elles concernent,
lui porter tort, l’isoler socialement, et donc abîmer son moral, sa vie…

 

Faut-il alors que je me taise ? C’est bien souvent ce que je fais.
Pas de problème pour moi, ni pour l’autre.
Nous restons bons amis, mais, en fait, pas du tout amis, puisque sa vie m’est indifférente.

 

Il ne s’agit pas de dire en public quand l’affaire est privée ou personnelle.
Mais juste de lui dire la vérité afin que lui aille mieux… et moi aussi !

 

L’amitié, et donc la fraternité chrétienne, tiennent aussi à cela :
savoir dire la vérité aux frères et sœurs,
et aussi l’entendre pour moi quand eux me la disent
même si ça ne me fait pas plaisir sur le moment !
Jésus disait à ses disciples juifs :
« vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. »
(Évangile selon Jean, ch. 8, v. 32)
Eux non plus n’avaient pas apprécié !
Mais évidemment il avait raison.

 

Alors, au moins dans l’Église,
et nous chrétiens dans nos relations avec d’autres,
restons amis : disons la vérité, gentiment bien sûr !

 

Bonne semaine, en Jésus-Christ.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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