Méditation biblique du 28 novembre

autour de l'Épître aux Hébreux, chapitre 13, versets 5 et 6

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Bonjour !

 

Enfin… quand je dis bonjour, je ne suis pas sûr que vos jours soient bons…
Le sont-ils ? Je l’espère néanmoins. Car nous pouvons compter sur Dieu !
C’est ce qu’écrivait l’Épître aux Hébreux :

Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent ;
contentez-vous de vos biens actuels, car Dieu lui-même a dit :
« Je ne te délaisserai pas ni ne t’abandonnerai. »
C’est pourquoi nous pouvons dire avec courage :
« Le Seigneur est mon secours ; je n’aurai pas de crainte.
Que peut me faire un être humain ? »
(Épître aux Hébreux, chapitre 13, versets 5 et 6)

 

Dieu avait fait cette promesse à Josué, guide de son peuple,
qu’il ne l’abandonnerait jamais (Josué, ch. 1, v. 5).
Cette promesse est souvent répétée au peuple des croyants
sous une forme ou sous une autre tout au long de l’Ancien Testament.

 

C’est une déclaration d’amour. Parfois, cet amour est jaloux,
et Dieu a de la peine avec l’adultère de son peuple
qui court volontiers après d’autres dieux, qui a d’autres priorités.
Le principal de ces dieux concurrents
n’est-il pas l’argent, la richesse, la soif d’avoir ce qu’on n’a pas ?

 

Les gens qui adorent ce dieu-là sont-ils des gens mauvais ou pervers ?
Parmi eux, il s’en trouve aussi qui, simplement, ont peur de la vie,
peur du présent et de l’avenir.
Et quand les jours ne sont pas bons, on cherche à se protéger.
Posséder sert alors de refuge au mal-être, à l’absence de sens.

 

Mais c’est parfaitement illusoire. Celui qui a pense n’avoir jamais assez,
rejoignant ainsi celui qui n’a pas et qui aurait, lui, un besoin vital d’un peu plus…
L’argent est un dieu mensonger, trompeur.
Il fait courir, mais plus on court plus le but s’éloigne.
Ce dieu ne satisfait jamais ses adorateurs !

 

Notre texte biblique propose le chemin inverse,
non pas pour justifier un quelconque ordre économique ou social,
ni pour nier les besoins des plus pauvres,
mais pour qu’on cesse une course vaine qui ne s’achève que dans la mort et le malheur.
Car de ses biens, on n’emmène rien dans la tombe…

 

Le texte nous propose la confiance en la promesse de Dieu.
Si Dieu est fidèle, alors oui, je ne crains rien et n’ai besoin de rien,
rien de plus que Dieu lui-même, sa présence paternelle, son soutien aimant.
Cela me donnera-t-il argent, santé et réussite ?
Que m’importe ! Ces choses sont vaines… Dieu seul suffit !

 

Or cette solidarité entre Dieu et moi est à double détente.
D’abord elle me libère de toute crainte.
Elle donne la paix à mon âme, pour le dire comme la Bible !
Par elle, Dieu “nous relève sans cesse :
de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à l’espérance”.
Ainsi s’exprime la Déclaration de foi de l’Église protestante unie…

 

Ce faisant, cette solidarité en crée une autre : entre nous !
D’une part entre tous ceux qui sont à son bénéfice,
qui savent cette promesse de Dieu et qui savent que Dieu la tient.
Mais aussi d’autre part avec tous ceux dont les besoins vitaux
ne sont pas satisfaits dans notre monde.

 

Ainsi, loin de leur dire de rester pauvres, comme si telle était la volonté de Dieu,
nous qui sommes libérés de la peur pouvons exercer à leur égard une vraie solidarité.
Dieu réalise ainsi à travers nous ce qu’il avait déjà réalisé

en donnant la manne à son peuple au désert :

Celui qui en avait plus n’avait rien de trop,
et celui qui en avait moins n’en manquait pas.
Chacun recueillait ce qu’il lui fallait pour sa nourriture.
(Exode, ch. 16, v. 18)

 

C’est aussi l’ordre de Jésus lors de la multiplication des pains :

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
(Évangile selon Marc, ch. 6, v. 37)

La justice de Dieu, qui nous rend libre, nous pousse à exercer aussi la justice
en libérant de la peur et du malheur ceux qui sont ni plus ni moins comme nous !
La confiance en Dieu, c’est du pain pour l’affamé, vraiment…

 

pasteur David Mitrani

 

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