Méditation biblique du 25 avril

autour de la Genèse, ch. 1er, v. 26a

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Bonjour à vous !

 

Aujourd’hui, j’ai choisi un verset très controversé
de la première page de la Bible :

Et Dieu dit : « Nous ferons (un) humain
en notre image comme notre ressemblance
et qu’ils dominent… »
(Genèse, chapitre 1, verset 26a)

 

Protestant je suis :
je n’enlèverai aucune page, aucun mot de la Bible,
même les plus scandaleux,
les plus politiquement incorrects à notre époque.
Sinon, si c’est pour trier, pourquoi avoir une Bible ?!

 

Le texte dit donc bien que l’humain est appelé à dominer
tous les animaux de la mer, du ciel, et de la terre, domestiques et sauvages.
Mais bien sûr, c’est dominer à l’image de Dieu,
comme Dieu lui-même fait,
et non pas comme nous aimerions dans notre désir dévoyé par le péché.

 

En effet, on ne peut pas séparer les différentes choses qui sont dites dans cette phrase.
La domination sur le vivant est la vocation de l’être humain
qui est à l’image de Dieu.

 

La question suivante est donc :
comment se conduit Dieu afin que nous sachions
comment nous conduire nous aussi à son image ?

 

Le premier chapitre de la Genèse
nous le montre nommant, appelant, organisant.
Il ne nous le montre pas se servant, abîmant, détruisant !
L’apôtre Paul écrira :

« Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. »
(Première épître aux Corinthiens, ch. 14, v. 33)

 

À propos de la prière, Jésus dira un jour :

« Si donc, vous qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux
en donnera-t-il de bonnes à ceux qui les lui demandent. »
(Évangile selon Matthieu, ch. 7, v. 11)

 

Nous avons là des guides sûrs afin de dominer « à l’image de Dieu »
et non selon les sifflements du serpent !
La paix, c’est-à-dire l’équilibre, un ordre qui respecte la vocation de chacun
afin que personne, qu’aucun être, ne soit détruit sans cause.
Et « donner de bonnes choses » et non en donner de mauvaises,
telles qu’injustice, guerre, famine, maltraitances, assassinats, etc.

 

Sous le règne du péché, lorsque nous nous prenons pour Dieu
en nous conduisant comme les esclaves de nos désirs ou de nos peurs,
nous ne nous conduisons certes pas à l’image de Dieu !
Dieu ne domine pas par force, mais en insufflant son Esprit.
Il fait vivre !

 

L’exemple suprême, celui qui donne sens à tout le reste,
c’est bien sûr la mort de Jésus.
Lui était la parfaite image de Dieu.
Il a donc « aimé les siens jusqu’au bout », comme l’écrivait Saint Jean
(Évangile selon Jean, ch. 13, v. 1).
C’est ainsi que nous pouvons « dominer… à l’image de Dieu ».

« C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi,
mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. »
(Évangile selon Matthieu, ch. 20, v. 28)

 

Il n’y a aucune raison de limiter ceci aux relations humaines.
Encore que le soin des autres vivants et de la nature entière
soit aussi du domaine des relations humaines.
Le monde est un monde violent, dès le début, avant-même le péché :
« La terre était un tohu-bohu », disait la Genèse au verset 2,
« informe et vide, ténèbres »…

 

Et c’est parce que ce monde est violent, inorganisé, désastreux pour ses habitants,
que l’être humain a reçu vocation de dominer, donc d’organiser,
de faire reculer le chaos, la violence.
Cela passe par l’humilité devant ce rôle et devant l’œuvre de Dieu.
Nous sommes serviteurs et servantes, le monde a besoin de nous,
même les oiseaux du ciel et les poissons de la mer !
Ce n’est pas une question politique :
nous sommes là pour ça, c’est tout !

 

Bonne semaine à vous.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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