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Bonjour à vous tous,
qui écoutez ou lisez cette méditation biblique.
Aujourd’hui je retiendrai un bout de verset, une simple phrase
du dernier chapitre du premier livre des Chroniques :
Ils mangèrent et burent ce jour-là devant l’Éternel
avec une grande joie.
(Premier livre des Chroniques, ch. 29, v. 22a)
Pourquoi, que se passe-t-il ?
Après beaucoup de péripéties, le roi David – c’était il y a 3 000 ans –
transmet le trône de Jérusalem à son fils Salomon,
et cela donne lieu à une grande fête.
Bref, rien d’original…
Pourquoi en parler dans la Bible, alors ? Et pourquoi maintenant ?
N’avons-nous pas, nous aussi, dans les grandes et les petites occasions,
des repas de fête avec des amis ?
Et les grands d’aujourd’hui ne dépensent-ils pas beaucoup
lorsqu’ils se reçoivent les uns les autres ?
Alors, je soulignerai plusieurs petites choses
finalement assez importantes.
Le première, c’est qu’il est bon de faire la fête, de manger ensemble,
quand l’occasion le permet.
La religion biblique n’est pas une religion d’ascètes,
même s’il y a parfois des ascètes dans la Bible et dans notre histoire.
Mais pour tous, grands et petits,
les repas de fête sont une bonne et belle chose !
Jésus lui-même le revendiquait
et reprochait à ses adversaires de le critiquer là-dessus :
« Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant,
et vous dites :
“C’est un homme qui fait bonne chère et un buveur de vin,
un ami des péagers et des pécheurs”. »
(Évangile selon Luc, ch. 7, v. 34)
Et dans la vision de Jean, les voix célestes proclament :
« Le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, a établi son règne.
Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse et donnons-lui gloire,
car les noces de l’Agneau sont venues, et son Épouse s’est préparée. »
(Apocalypse, ch. 19, v.6b-7)
Car c’est là le second point : pour le roi Salomon comme pour nous,
ce repas de fête se passe en présence de Dieu,
« devant l’Éternel », disent les Chroniques.
Et dans la citation de l’Apocalypse,
si l’Agneau est le Christ, l’Épouse n’est-elle pas l’Église ?
Oui, le repas de fête devant Dieu !
Ce n’est pas pour rien que les chrétiens remercient Dieu
au début de leurs repas,
en silence ou à haute voix, en prière ou en chant.
Et toujours lorsqu’ils sont ensemble
et que l’occasion est solennelle ou joyeuse.
C’est que Dieu est là,
que Dieu se préoccupe des grandes occasions et des petites aussi
que nous vivons ensemble.
Il n’est d’ailleurs pas besoin que le repas coûte cher !
C’est la convivialité qui importe, pas la facture !
C’est le fait de recevoir nourriture et boisson de fête
de Dieu ou de sa part…
Si la sainte cène le manifeste bien,
tous nos repas nous permettent
de vivre la présence de Dieu dans ce qui nous nourrit,
relations d’affection y compris.
On comprend bien alors que la joie en est un élément indispensable,
quand l’occasion le permet
et aussi quand il semble qu’elle n’y porterait pas.
La convivialité et la certitude d’être devant Dieu
permettent et justifient cette joie.
Alors il ne faut pas hésiter,
nourrissons-nous avec joie de la présence de Dieu et des autres !
En attendant et espérant le festin éternel !
Ce n’est pas pour rien non plus
que l’image du Royaume de Dieu est celle d’un repas de fête !
Il vous attend !
Bonne semaine à vous, en Jésus-Christ.
pasteur David Mitrani