Méditation biblique du 23 mars

autour de l'Évangile selon Jean 6 / 63

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Bonjour à tous !

 

Le verset d’aujourd’hui est pris d’un long chapitre de l’Évangile selon Jean,
dans lequel Jésus finit par dire que son corps et son sang nous sont donnés en nourriture.
Évidemment, il y a des remous dans l’assistance !
Et voici comment il conclut :

C’est l’Esprit qui fait vivre. La chair ne sert de rien.
Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie.
(Évangile selon Jean 6 / 63)

 

Nous autres, en bons protestants (croyons-nous),
nous prétendons lire les textes bibliques de manière littérale
(pour en accepter le sens ou pour le refuser…).
Ce que nous ne ferions pour aucune autre littérature !

 

Et voici un verset biblique, qui plus est dans la bouche de Jésus,
qui nous dit de comprendre spirituellement et non pas au sens littéral.

 

Nos Réformateurs le savaient bien,
pour qui le premier et seul sens n’était pas sans intelligence,
mais dans une « littéralité spirituelle », si l’on peut dire !
Il faut comprendre ce qu’on lit,
avec toutes nos capacités intellectuelles et scientifiques,
mais aussi avec l’aide du Saint-Esprit.

 

Ce qui ne signifie pas qu’on peut faire dire n’importe quoi aux textes bibliques.
Par exemple, entre une lecture littérale (la cène serait ainsi du cannibalisme)
et une lecture symbolique sans frein

(au nom de laquelle on ne célébrerait pas la cène ou seulement entre gens « qui savent »),
on peut aussi laisser l’Esprit nous ramener vers Jésus.

 

Car l’Esprit saint nous parle de Jésus,
de ce qu’il a accompli pour nous pour nous offrir la vie éternelle dès cette existence-ci.

 

Si nous écoutons seulement la Bible avec notre tête et notre logique,
elle ne nous apporte rien, pas même une connaissance historique !
Si nous écoutons autrement la Bible avec notre tête et nos fantasmes,
elle ne nous apporte rien non plus,
et nous ne sommes renvoyés que vers nous-mêmes.

 

À travers la littéralité du texte, à travers notre lecture certes informée,
nous devons demander à Dieu son Esprit,
chercher ce que Dieu veut nous dire à chacun, lorsque nous écoutons le texte.
Car l’Esprit le fait devenir Parole, parole adressée – forcément.
Il nous transforme non pas en lecteur ou simple auditeur,
mais en destinataire : le texte est pour moi ici et maintenant.
Dieu me parle ici et maintenant…

 

La lecture biblique est donc prière : elle demande à Dieu son Esprit,
elle se met à l’écoute de Dieu, elle remet ma vie entre ses mains.
Elle me déplace, me décentre de moi, et me met en communion avec Jésus.
Vraiment avec lui, pas avec un fantôme ou un ange :
avec lui, corps et sang, présence et vie.

 

L’Esprit réalise cette union telle que Dieu l’a voulue
et que Jésus l’a rendue possible.
Il me fait enfant de Dieu lorsque je reçois sa Parole
et que Jésus se fait présent en moi.

 

Apprenons donc les uns et les autres à vivre de la Parole du Christ,
telle qu’elle nous est offerte
dans la méditation du texte biblique et dans la célébration de la cène.
Demandons à Dieu son Esprit.

 

Bonne semaine à tous.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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