Méditation biblique du 23 mai

autour des Actes des Apôtres 11 / 1-3

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Bonjour et paix à vous !

 

Mais scandale dans l’Église de Jérusalem
après une rencontre entre l’apôtre Pierre et un capitaine romain avec sa maisonnée !

Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée
apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu.
Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem,
ceux qui étaient circoncis le prirent à partie et dirent :
« Tu es entré chez des incirconcis,  et tu as mangé avec eux ! »
(Actes des Apôtres, chapitre 11, versets 1 à 3)

 

Oui, scandale dans l’Église parce que ça ne se fait pas
et que la Torah, la Loi de Moïse,
interdit de telles fréquentations qui rendent impurs les Juifs.
Comment alors prendre la cène avec des frères et sœurs impurs ?…

 

Aujourd’hui nous autres n’avons plus la Loi de Moïse,
et la loi de notre pays n’interdit aucune fréquentation !
Or il nous arrive parfois d’avoir de telles fréquentations
de gens qui ne sont pas « de la maison ».
Comme il nous arrive parfois de critiquer vertement ceux qui en ont.

 

D’ailleurs, qu’est-ce que c’est : « être de la maison » ?
Dans l’Église, « chez nous » ça n’existe pas !
L’Église est celle du Seigneur Jésus, pas la nôtre,
quand bien même nous y serions nés.

 

Or il y a dans l’Église des gens qui me ressemblent
(ouf ! je ne suis pas seul…)
et aussi d’autres gens qui ne me ressemblent pas,
mais qui ont le même Seigneur,
depuis longtemps (dans une autre culture ou dans une autre communauté)
ou depuis peu…

 

Et il y a aussi ceux qui ont été invités pour une raison ou une autre
(amitié, repas, mariage, baptême, etc.)
et qui ont l’occasion, comme à Césarée,
d’écouter l’apôtre Pierre leur annoncer l’Évangile de Jésus-Christ.

 

En réalité, je sais où est le centre de l’Église :
c’est la présence de Jésus dans la prédication et le sacrement.
Mais je ne sais pas où sont les limites : lui le sait, pas moi, ni vous.
C’est même vrai dans ma vie :
qu’est-ce qui est à Christ, qu’est-ce qui est à moi ou au diable ?
Je ne sais pas faire le tri ; pourquoi le saurais-je entre les gens ?!

 

La question était grave pour les premiers chrétiens
dès que des païens ont été convertis,

et plus seulement des Juifs comme étaient Jésus et ses apôtres…
La question est importante pour nous
pour d’autres raisons et d’une autre manière.

 

En effet, notre société n’est plus chrétienne (ce n’est pas un scoop !).
Nous sommes très minoritaires en France.

Même en comptant catholiques et évangéliques !
Nous le sommes de même dans nos vallées.

 

Notre Église doit donc, pour sa survie, annoncer l’Évangile du Christ à d’autres.
C’est d’ailleurs sa mission aux yeux de Dieu.
Comment ne pas le faire, alors ?
Annoncer l’Évangile à d’autres,
c’est forcément aller à la rencontre de gens qui ne sont pas comme nous ;
se mettre à leur disposition pour pouvoir témoigner
de ce qui nous fait vivre, nous, en le leur proposant à eux aussi.

 

Notre Église ne ressemblera plus, elle ne ressemble déjà plus,
à ce qu’elle était auparavant.
Si, comme Pierre à son corps défendant, nous faisons ce que nous avons à faire,
Dieu « ajoutera à l’Église » (cf. Actes 2 / 47) des nouvelles personnes
dont la simple présence, mais aussi la piété, les cantiques, la participation,
changeront notre Église.

 

Et c’est comme ça depuis la première Pentecôte : changeons ou mourons…
Mais Dieu nous fait changer afin que nous vivions.
Et c’est bien.
Bonne semaine !

 

pasteur David Mitrani

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