Méditation biblique du 20 juin

Bonjour !

Je vous propose aujourd’hui cette question
que Jésus posa à ses disciples en deux temps : les autres, et vous !
Voici ce que raconte l’évangéliste :

Jésus posa cette question à ses disciples :
« Au dire des gens, qui suis-je, moi, le Fils de l’homme ? »
[…]
« Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? »
(Évangile selon Matthieu, chapitre 16, versets 13 et 15)

Rien n’est évident dans cette question, et encore moins dans la réponse,
comme l’apôtre Pierre l’apprendra à ses dépens quelques versets plus loin…
Aujourd’hui comme alors,
que dire sur Jésus qui ne le trahisse pas,
qui soit vrai dans ce qu’il est et dans ce que je suis par rapport à lui ?

En fait, la première question est facile dès lors qu’on parle avec les gens.
Qu’on parle vraiment, de religion, de foi, de relation à Dieu.
Répondre ce qu’on trouve dans les livres n’a donc aucun intérêt.
« Au dire des gens… », demande Jésus.

Étonnamment, la réponse qu’il propose lui-même :
« le Fils de l’homme », est exclue ;
elle ne sera pas comprise, pas reprise par les Églises chrétiennes,
tout comme elle n’est pas citée par les apôtres dans leurs réponses.

Allons donc à la pêche : qu’en pensent les gens, de Jésus ?
Pour beaucoup aujourd’hui chez nous, il n’y aura pas de réponse,
parce qu’ils ne le connaissent que de nom – et encore ! –
Quelques-uns seront agressifs, comme j’ai lu sur Facebook,
et me parleront de mon « ami imaginaire » en refusant de m’écouter.

Mais, bof, après tout, si ceux-ci voulaient m’écouter,
qu’aurais-je à leur dire ?
D’où la deuxième question de Jésus : « vous, qui dites-vous que je suis ? »
Comme entre mes interlocuteurs et moi, c’est aussi une question de relation.
Ce n’est pas : « que crois-tu sur Jésus ? » mais « qui est Jésus pour toi ? »

Évidemment, ma réponse ne saurait être neutre, externe !
Ce que Jésus me demande, à moi personnellement
– à vous personnellement –
c’est qu’est-ce qui m’attache à lui, en quoi est-ce qu’il compte dans ma vie.

Aucune réponse dogmatique ne sera satisfaisante.
Dans la suite du texte, Pierre s’y essaie. Il a tout juste !
Mais quand Jésus explique, alors Pierre a tout faux !
Car Jésus est mort pour moi, par amour.
Si cette phrase n’est pas creuse, alors cela a forcément changé ma vie.
En quoi, comment, pour faire quoi ?

Les seules réponses possibles – au pluriel, naturellement –
sont des réponses existentielles, personnelles.
Et même quand je récite le Credo,
derrière chaque phrase il y a… non pas Jésus, mais Jésus et moi !
Car ce Dieu est très particulier : il me prend avec lui,
il guérit et sauve ma vie, sans que j’y sois pour rien…
mais lui n’est pas pour rien dans ce que je deviens avec lui !

Alors, osons parler de lui,
mais pas en théorie – car tout le monde s’en fiche ! –
Osons parler de Jésus en disant qui il est pour moi,
ce qu’il a fait et ce qu’il fait pour moi, pour toi, pour nous…

Et si tu ne sais pas, si tu ne vois pas ce qu’il fait pour toi,
alors demande-lui !
« Vous me chercherez et vous me trouverez,
car vous me chercherez de tout votre cœur.
Je me laisserai trouver par vous »,
dit Dieu (Jérémie, ch. 29, v. 13-14a).
La question de Jésus n’est pas un piège, c’est une invitation.
Allez-y !

pasteur David Mitrani