Méditation biblique du 2 novembre

autour de la Toussaint

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Bonjour à tous !

 

Halloween, Réformation, Toussaint, Jour des défunts…
Oui, c’était hier ou avant-hier ! Où en sommes-nous avec tout ça ?

 

Une fête païenne, celte : Samain.
La veille du 1er novembre ainsi que celle du 1er mai,
les morts étaient supposés réinvestir le monde des vivants,
deux mondes en constante relation selon la mythologie celtique.

 

Certains y croient encore ;
le paganisme remonte à la nuit des temps et n’est pas près de disparaître !
Il exprime les peurs des gens, leur crainte liée à une identité incertaine…
Offrir des fleurs, des prières, parler aux morts, aux esprits, pour les calmer…
Non : ce n’est pas ma spiritualité !

 

Le christianisme historique a tenté
de transformer cette fête en quelque chose de plus chrétien.
Opération difficile. D’autant que la foi est inverse :
les morts ne sont plus sur terre, ils sont « au ciel », auprès de Dieu.
Ceux qui sont morts en Christ, les saints, tous les chrétiens…
Fête de tous les saints : Toussaint !

 

Las ! la crainte s’est déplacée sur le lendemain : 2 novembre, Jour des défunts.
Les mêmes ? Les autres ?
Mais la réalité résiste : c’est à la Toussaint

qu’on va fleurir les tombes sans attendre le lendemain.

 

La peur, elle, a été revigorée la veille de la Toussaint,
dite alors Halloween (All Hallows’ Eve).
Là, les enfants et plein de gens prêtent leur corps, et hélas leur âme,
aux morts, sorciers et autres monstres qui hantent nos nuits et nos remords,
bien loin du sens chrétien de la fête.

 

La Réforme protestante, elle, avait essayé d’historiciser la fête,
en souvenir de l’affichage par Luther de ses thèses réformatrices
justement la veille de la Toussaint 1517 pour que tout le monde les lise.
Mais jamais une récupération intellectuelle, si elle n’est pas aussi spirituelle,
n’a pu chasser l’expression païenne des peurs de l’humanité
ni de la peur de la mort, première d’entre elles !

 

Alors, loin de ce paganisme fondé sur nos incompréhensions, nos peurs et nos remords,
que reste-t-il ?
Il reste le sens chrétien,
la fête de tous les saints, la fête de tous ceux qui vivent en Christ,
qu’ils soient morts ou vivants selon la chair :
la fête de l’Église de tous les temps.

 

Mais qui sont donc ces saints,
loin de toute compréhension populaire et de tout culte rendu à d’autres qu’à Dieu seul ?
Écoutons l’apôtre Pierre s’adressant aux chrétiens d’Asie mineure :

Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte,
un peuple racheté afin d’annoncer les vertus
de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière;
vous qui, autrefois, n’étiez pas un peuple et qui, maintenant, êtes le peuple de Dieu ;
vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde et qui, maintenant, avez obtenu miséricorde.
(Première épître de Pierre, ch. 2 , v. 9-10)

 

L’apôtre Paul, lui aussi, s’adressait à ses « paroissiens »
en les appelant « saints », rendus saints par l’appel et le pardon de Dieu.
Ainsi êtes-vous saints, vous qui suivez Jésus-Christ,
qui marchez vers la vie éternelle non par vos propres forces et œuvres,
mais par son amour à lui.

 

La Toussaint est votre fête,
sans citrouilles ni squelettes, sans tombes ni fleurs synthétiques !
La Toussaint est la fête de reconnaissance pour ceux qui nous ont précédés,
la fête d’espérance pour ceux qui nous suivront, connus ou inconnus.
C’est la fête de tous les frères et sœurs que Dieu nous donne
à découvrir et à aimer aujourd’hui.

 

La Toussaint, ce n’est pas le 1er novembre : c’est tous les jours, en Christ.
Alors… bonne fête à vous !

 

pasteur David Mitrani

 

 

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