Méditation biblique du 2 mars

autour du Psaume 70 / 6

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Bonjour à tous !

 

Dans un court psaume biblique, proposé dans une des listes pour aujourd’hui,
le psalmiste appelle à l’aide.
Après avoir décrié ses ennemis et vanté ceux qui se réjouissent en Dieu,
voici ce qu’il écrit à la fin du psaume 70 :

Moi, je suis malheureux et pauvre :
Ô Dieu, hâte-toi en ma faveur !
Tu es mon secours et mon libérateur :
Éternel, ne tarde pas !
(Psaume 70 / 6)

 

Ainsi, après avoir évoqué les deux catégories : les méchants et les bons,
le psalmiste parle enfin de lui-même.
Constatation : il ne se range pas dans l’une ou l’autre !
Pourquoi ? Pourquoi ne se met-il pas parmi les bons ?

 

Sans doute a-t-il conscience
que classer le monde en noir et blanc ne correspond pas à la réalité…
Sûrement aussi le fait d’évoquer les uns et les autres
lui fait-il prendre conscience d’une part que c’est trop schématique,
et d’autre part que son véritable souci n’est pas une classification des gens,
mais lui-même : qui est-il, où est-il, que vit-il ?

 

Nous ferions bien de suivre son exemple (le psaume est là pour ça)…
C’est très facile de classer les gens – les autres, bien sûr ! –
C’est bien plus difficile de s’y retrouver soi-même.
Suis-je un bon, suis-je un méchant ?

 

Et, plus exactement, selon le psaume :
suis-je de ceux qui « s’égaient et se réjouissent » en Dieu ?
Lui et moi savons bien que, non, pas souvent…
Suis-je alors de mes ennemis, est-ce que moi-même « j’en veux à ma vie » ?
Mon psy et moi savons bien que oui, souvent !

 

Bon. Je n’ai pas de psy, je suis assez grand pour être un peu lucide…
et le psaume m’y aide !
Je suis inclassable, ni noir ni blanc, un peu gris…
ou bien en couleur, mais dans des limites floues.
Bref : je suis moi, et j’ai besoin des autres, et j’ai besoin de Dieu.

 

Mais si c’est mon cas, n’est-ce pas aussi celui de beaucoup d’autres ?
Peut-être y a-t-il des tout blancs, peut-être y a-t-il des tout noirs.
« Je ne sais – Dieu le sait » !
Mais la plupart n’y correspond sûrement pas.
Que j’arrête donc de mettre les gens dans des cases où moi-même je ne rentre pas !
Si elles ne me vont pas, sûrement qu’à eux non plus.

 

Et peut-être, sans que je le sache,
font-ils eux aussi appel à Dieu, au même Dieu que moi,
en confessant devant lui être « malheureux et pauvres »,
en le priant, le suppliant de « ne pas tarder »…

 

Il faut arrêter « je », il faut arrêter « eux »,
il faut passer à « tu », il faut passer à Dieu.
Là est le salut, la bénédiction,
là Dieu peut intervenir quand je lui laisse la place
au-delà de mes étiquettes, au-delà même de mes malheurs.

 

Car Dieu « ne tarde pas », c’est bien souvent moi,
moi qui tarde à le rechercher,
moi qui tarde à le rencontrer,
moi qui tarde à le laisser me changer.

 

Après le retour sur moi, nécessaire mais sans solution,
le retour vers Dieu, la conversion du cœur.
À lui d’agir ! Et il le fait…

 

Bonne semaine à tous,
bien fraternellement.

pasteur David Mitrani

 

 

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