Méditation biblique du 2 mai

autour de la Première épître aux Corinthiens, ch. 14, v. 7-8

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Bonjour à vous !

 

Dimanche au culte, nous avons entrevu
comment notre vie chrétienne pouvait chanter le salut de Jésus-Christ.
Aujourd’hui, voici un verset sur la musique !

Si la flûte ou la harpe ne rendent pas des sons distincts,
comment reconnaîtra-t-on ce que joue la flûte ou la harpe ?
Et si la trompette rend un son incertain, qui se préparera au combat ?
(Première épître aux Corinthiens, chapitre 14, versets 7 et 8)

 

Nous comprenons bien qu’il ne s’agit pas d’une recommandation aux musiciens d’Église !
Je ne sais d’ailleurs pas s’il y avait des instrumentistes
dans les cultes chrétiens de l’époque de Saint Paul…

 

Lui écrivait ces quelques mots pour une communauté charismatique
où se produisaient des phénomènes spirituels

sans doute incompréhensibles pour des gens « de dehors ».
Et c’est sa préoccupation pour ceux-ci,
pour que les non-chrétiens comprennent ce que disent et prient les chrétiens,
qui a donné lieu à cette image musicale.

 

Au moment où notre synode national ainsi que la réflexion régionale de notre Église
se penchent sur la question de la mission de l’Église
et de ce qu’il faut changer dans nos manières de faire pour que cette mission se fasse mieux,
c’est une bonne idée de relire ces versets.

 

Et surtout d’en tirer enseignement !
Notre Église, aujourd’hui, n’est-elle pas mi-cacophonique mi-muette ?
Sa parole n’est plus audible.
Par nous, si, bien sûr : c’est nous qui émettons cette parole !
Mais pas « dehors ».

 

Soit nous disons la même chose que tout le monde,
et ça ne sert à rien, ça ne témoigne de rien…
Soit nous tentons une parole originale, plus proche de l’Évangile,
mais nos mots et nos gestes restent alors confus, parfois contradictoires.

 

Il semblerait – c’est faux, bien sûr –
il semblerait que ni le message ni ceux qui doivent le recevoir ne nous importent vraiment.
Nous sommes centrés sur nous-mêmes, nos habitudes, nos traditions, nos manières de faire,
qui nous conviennent, certes –
mais bientôt il n’y aura plus que nous, il n’y aura plus personne…

 

Ce qui n’a pas d’importance en soi : Dieu se débrouillera avec d’autres !
Mais avouons que ce serait dommage de ne plus être là
pour lui rendre gloire et témoigner de son salut offert en Jésus-Christ !

 

Ce n’est pas notre message qui est à remettre en cause,
contrairement à ce que certains avancent.
Paul ne remettait pas en cause l’Évangile prêché par les Corinthiens…
C’est la manière, l’organisation, le « plan de bataille »…

 

Ce langage militaire n’est plus à la mode. Mais il s’agissait de « lutter à genoux » !
L’apôtre Paul parle bien d’un « combat » où il ne s’agit pas de tuer ou blesser,
mais au contraire d’inviter et sauver.
Comme à toutes les époques, le monde, la société,
s’abîment dans des discours, des actes et des attitudes suicidaires et mortifères.

 

Nous devons, nous, avoir une pratique et un message clairs.
Sinon nous ne servons à rien. Or nous sommes là pour servir,
pas pour profiter des plaisirs du monde ni pour mourir de ses drogues.
L’Évangile est le fond et la forme de ce service chrétien,
de ce pour quoi l’Église est faite.

 

Par le culte, la communion fraternelle, la proclamation publique et l’entraide,
nous sommes en marche.
Que cette marche ne soit pas brouillonne, qu’elle n’écrase aucun des marcheurs,
qu’elle donne envie de s’y joindre : voilà de bonnes raisons de jouer juste !

 

Bonne marche pour toute cette quinzaine avec mes salutations fraternelles en Christ.
(Il n’y aura pas de méditation jeudi prochain.)

 

pasteur David Mitrani

 

 

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