Méditation biblique du 2 février

Chers auditeurs et lecteurs,

Le 2 février, c’est la Chandeleur. Pour les orthodoxes et les catholiques.
Pour les crêpes ! Pour les chandelles  ?
Mais pas pour les protestants : pourquoi ?
La fête a doublé une fête païenne ? C’était une fête de purification ?

Elle a pris des couleurs mariales ?

Mais c’est d’abord le souvenir de la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem,
où il a été vu et reconnu par le vieux Siméon et la prophétesse Anne.
À propos de celle-ci, écoutons ce que Luc l’évangéliste raconte :

Elle survint elle aussi, à cette même heure ;
elle louait Dieu et parlait de Jésus
à tous ceux qui attendaient
la rédemption de Jérusalem.
(Évangile selon Luc 2 / 38)

Grâce à elle et à ses successeurs,
les apôtres du Nouveau Testament, auteurs des évangiles et des épîtres,
et à ceux qui les ont suivi ici et ailleurs jusqu’à aujourd’hui,
eh bien nous aussi, nous avons entendu ce témoignage, nous qui attendions

d’être « rachetés de la vaine manière de vivre héritée de nos pères » (1 Pierre 1 / 18).

C’est la louange et la parole d’Anne,
c’est la louange et la parole des apôtres et des chrétiens de tous les temps,
depuis chez eux, ou de leur Église, ou de leur prison,
que nous avons entendues et reçues.
Nous sommes devenus chrétiens,
nous avons confié notre vie à Jésus pour cette vie comme pour la vie éternelle,
pour chez nous et pour notre société, pour nos bonheurs et pour nos souffrances.

Parce que des gens, depuis Anne,
n’ont pas considéré que leur foi les regardait eux seuls,
n’ont pas eu peur de parler de Jésus,
de parler à Jésus à haute voix,
n’ont pas craint d’être entendus par d’autres,
d’être reconnus comme chrétiens, même si ça devait leur nuire.

Grâce à eux nous sommes chrétiens.
Mais ne savez-vous pas que nous aussi, nous sommes prophètes ?
Si nous sommes là grâce à Anne, nous sommes aussi là comme elle !
À notre tour de parler.
À notre tour de louer le Seigneur quelle que soit notre situation de vie.
À notre tour de parler de lui « à ceux qu’assaille la mort »,
comme le chante un de nos cantiques (« Mon Sauveur, je voudrais être »).

Notre Église réfléchit en ce moment sur sa Mission et comment l’organiser mieux.
Mais les premiers missionnaires,
avant de parler de ministères et d’institutions,
ce sont les chrétiens !
La mission, c’est parler à d’autres de ce qui nous fait vivre :
ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ.

Encore faut-il en vivre, certes !
Ceux qui attendent un sens à leur vie
n’ont pas besoin de doctrine ni de faux semblants,
mais de témoignage vrai.
Puisse donc le Seigneur nous transformer suffisamment et de l’intérieur,
pour que nous osions parler et que notre témoignage soit cru.

La bénédiction de Dieu vous accompagne !

pasteur David Mitrani