Méditation biblique du 19 octobre

autour de l'Épître aux Romains, ch. 12, v. 17 à 21

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Bonjour à tous !

 

En ces temps difficiles où nous sommes abreuvés, saoulés,
de bruits de guerres et de massacres jusque sur notre sol national et européen,
faut-il parler de paix ? faut-il parler de vengeance ?

 

Nous croyons toujours que tout le monde partage
nos valeurs humanistes et démocratiques, nos aspirations chrétiennes.
Qu’on se le dise enfin : c’est faux !
Tout le monde n’est pas chrétien même « sans le savoir »,
comme on disait quand j’étais jeune
en s’illusionnant sur soi et les autres et sur une soi-disant bonté naturelle…
Nous avons sous les yeux et dans nos rues, dans nos écoles,
l’exemple du contraire.

 

Mais nous qui sommes chrétiens, ou qui le prétendons,
cessons de donner des leçons aux autres.
Mais entendons plutôt pour nous ce que l’Évangile nous offre et nous commande :

Ne rendez à personne le mal pour le mal.
Recherchez ce qui est bien devant tous les humains.
S’il est possible, autant que cela dépend de vous,
soyez en paix avec tous les humains.
Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère,

car il est écrit : « À moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai »,

dit le Seigneur. (Deutéronome, ch. 32, v. 35)
Mais « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; S’il a soif, donne-lui à boire ;
Car en agissant ainsi,
Ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. » (Proverbes 25, v. 21-22)
Ne sois pas vaincu par le mal, mais vainqueur du mal par le bien.
(Épître aux Romains, ch. 12, v. 17 à 21)

 

Nulle part il n’est écrit que la vengeance est une mauvaise chose.
Ce qui est écrit par l’apôtre Paul, en citant l’Ancien Testament,
c’est que nous sommes invités à laisser à Dieu d’exercer la vengeance,
notre vengeance (et la sienne, car il est notre Dieu).

 

Pourquoi ? N’en sommes-nous pas capables ?
Il y a deux bonnes raisons.
La première, qui apparaît dès la Genèse, c’est que la violence engendre la violence,
quand bien même elle serait légitime.
La vengeance devient vendetta, et cela aboutit à l’élimination des uns et des autres !
Le droit et la justice ont été inventés pour éviter ça,
pour éviter la vengeance privée qui aboutit à la destruction totale
des deux parties et de la société entière.

 

La seconde raison, qui est clairement énoncée par Paul,
c’est que la vengeance détruit jusqu’au vengeur lui-même.
L’ennemi qui arrive à ce qu’on se venge de lui a tout gagné :
il a rendu son ennemi semblable à lui,
il lui a donné le mal de la vengeance,
il l’a rendu malade de violence et d’envie de vengeance.

 

Ainsi faut-il bien entendre l’exhortation de Paul aux chrétiens
à propos de l’envie de vengeance qui est tapie au fond de nos cœurs :
libère-toi de cette envie ! libère-toi de vouloir te venger !
laisse faire ton Dieu !
Et si tu veux pourrir ton ennemi,
pourris-le de bonté et de bénédiction !
Cela te fera du bien si ça ne lui en fait pas à lui !

 

Bonne semaine dans la paix de Jésus.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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