Méditation biblique du 19 janvier

autour de Jean-Baptiste (selon Luc)

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Frères et sœurs et amis,

 

Aujourd’hui, dans un groupe biblique, nous avons parlé de Jean-Baptiste.
Ni Molière ni aucun autre, mais LE Jean-Baptiste,
ou plutôt Jean, le Baptiseur, qui « exerça » avant Jésus.

 

Parmi les quatre évangélistes,
Luc est celui qui oppose le plus la « période » de Jean et celle de Jésus,
le baptême de Jean et le baptême chrétien.

 

Comment donc les caractérise-t-il ?
Jean prêchait la repentance, le retour aux commandements
pour ceux qui s’en dispensaient trop facilement dans leur vie.
C’est une prédication prophétique, comme Jésus le soulignera,
c’est un rappel de la Loi de Dieu.

 

Cette prédication reste forte à nos oreilles et à notre cœur.
Car notre existence concrète n’est pas souvent marquée
du sceau de l’obéissance à Dieu.
Notre intérêt, voilà notre dieu concret,
qui nous « fait marcher » (dans les deux sens de l’expression).
Car la plupart du temps,
notre intérêt et la Loi de Dieu sont contradictoires !

 

Notre bonne volonté et notre piété
nous poussent alors à vouloir revenir aux commandements,
comme Jean le prêchait au désert.
Comme si notre repentance pouvait nous gagner quelque chose,
pouvait nous racheter aux yeux de Dieu…

 

Le baptême chrétien, quant à lui,
confesse que Jésus est le Christ, le Seigneur, le Fils de Dieu,
« livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification »,
comme dira Paul (Romains 4 / 25).

 

Alors, se tourner vers les commandements,
ou bien se tourner vers le Christ ?
Le baptême (et à travers lui la vie chrétienne)
est-il mon propre mouvement pour faire demain ce que je dois pour Dieu,
ou bien est-ce que j’y reçois la révélation de ce que Jésus a fait pour moi ?
moi, ou Jésus ? demain, ou aujourd’hui ?

 

Dans les Actes des Apôtres, le même évangéliste

oppose clairement le « baptême d’eau » et le « baptême d’Esprit saint ».
Le baptême d’eau, celui de Jean, n’est qu’un symbole de purification à venir.
Le baptême chrétien, lui, pratiqué aussi avec de l’eau, bien sûr,
est le signe d’une vie nouvelle,
noyade puis résurrection, avec le don du Saint-Esprit au croyant.

 

En fait c’est toujours la même opposition.
La Loi de Dieu ou bien le Christ.
L’Ancien Testament ou bien le Nouveau.
Mes œuvres ou bien celle de Dieu pour moi.

 

D’aucuns disent : « l’un n’empêche pas l’autre ».
L’apôtre Paul, puis Luther, ont pensé que si.
Si je veux collaborer au salut que Dieu m’offre,
alors ce n’est plus offert,
et la mort du Christ n’aura servi à rien pour moi.

 

Laissons agir le Saint-Esprit dans nos vies ici-bas :
c’est lui qui fera en nous et à travers nous
les œuvres que Dieu attend.
Il faut que je lui laisse la place, ma place,
et qu’il la prenne, pour me conduire.

 

Car lui me conduira au Christ,
en qui « tout est accompli » pour moi et pour le monde.
C’est en Christ que nous avons été baptisés,
pas dans notre pauvre repentance, ni dans notre infidèle obéissance !
Mais « avec lui, nous ferons des exploits » !

 

Salutations fraternelles !
À bientôt.

pasteur David Mitrani

 

 

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