Méditation biblique du 17 novembre

Frères et sœurs,
chers amis lecteurs et auditeurs,

À l’approche de notre synode régional,
assemblée des pasteurs et de conseillers presbytéraux de toutes les paroisses de la région,
qui se tient ce week-end dans le Doubs,
je vous livre quelques versets
d’une lettre envoyée il y a fort longtemps par une assemblée d’Église à Jérusalem :

Vos frères, les apôtres et les anciens, aux frères … qui sont à …
Il nous a paru bon, après nous être mis d’accord, …
Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous …
(Actes des Apôtres 15 / 23. 25. 28)

Nous disons habituellement que le mot « synode », en grec,
signifie « être ensemble en chemin ».
Le mot latin « concile » dit la même chose.
Mais l’Église de Jésus-Christ n’est pas une association
(même si elle l’est aux yeux de la loi française).

L’Église est une assemblée de frères et de sœurs,
et le synode est une partie de ces frères et sœurs, « apôtres et anciens » comme dit.
Ces délégués des Églises locales se réunissent non pas par devoir ni par plaisir,
encore que ces deux choses y soient !
Ils se réunissent à l’appel de Dieu afin de traiter ensemble

des affaires de l’Église, de ce qui concerne tout le monde,
sujets institutionnels ou sujets éthiques, confession de foi ou témoignage chrétien…

Les délégués n’y représentent pas les opinions de leur paroisse,
mais ils élaborent ensemble, dans la prière et le débat,
quel message ils vont donner à leurs paroisses et parfois à la société.
Ils y sont préparés certes par les débats en conseil presbytéral,
mais aussi par la prière de l’Église avant et pendant le synode !

Dans notre Église, il n’y a pas de magistère !
C’est le texte biblique lui-même qui a cette autorité,
et non le synode ou les pasteurs.
Le synode peut donc seulement dire : « il nous a paru bon… »
Et ceci après avoir recherché le consensus, « après nous être mis d’accord. »

Car dans l’Église de Jésus-Christ,
composée de ses frères et sœurs et constituée par sa Parole à lui,
il ne saurait y avoir de décision seulement majoritaire imposée à une minorité,
mais autant que possible une décision commune.
Alors, comment y arriver ?

D’abord en travaillant sérieusement,
mais aussi fraternellement et dans la soumission à la Parole de Dieu.
Mais notre bonne volonté ne suffit pas.
Il y faut le Saint-Esprit.
Comme l’écrivait l’assemblée de Jérusalem il y a quelques 1 970 ans :
« il a paru bon au Saint-Esprit et à nous… »

Cette phrase fait parfois sourire, parfois hurler !
Comment pouvons-nous annexer ainsi le Saint-Esprit ?!
Ce n’est pas ça.
C’est essayer d’écouter ce que Dieu veut pour son Église aujourd’hui,
là où nous sommes, dans un certain contexte.
Comment ici et maintenant témoigner le mieux possible
de ce Dieu qui nous fait vivre,
de ce Fils de Dieu qui a donné sa vie pour les pécheurs que nous sommes
et pour le monde entier ?

Une décision prise par idéologie ou par esprit de parti,
prise pour contraindre plutôt que pour convaincre et marcher sur un même chemin,
prise contre au lieu d’être prise pour,
cette décision serait mauvaise et nulle.

Le Saint-Esprit se chargera d’entraîner la mise en œuvre
d’une décision prise selon son inspiration,
tout comme il empêchera celle d’une décision prise sans lui !
Nous ne sommes que ses agents,
parce que nous ne sommes que les enfants de Dieu
et non ses propriétaires !

Alors, chers amis, frères et sœurs,
merci à vous de prier pour le synode régional
de l’Église protestante unie de France.
Et pour vos frères et sœurs qui vont y siéger !

Dieu vous bénisse !

pasteur David Mitrani