Méditation biblique du 16 novembre

autour du Psaume 130 / 1 à 4

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Bonjour à vous !

Aujourd’hui c’est le psaume 130 qui nous est proposé,
qu’en latin on appelait le « De profundis » :

Des profondeurs je t’appelle, Éternel.
Seigneur, écoute ma voix !
Que tes oreilles fassent attention
à la voix de mes supplications !
Si tu gardes les fautes, Éternel,
Seigneur, qui tiendra ?
Mais avec toi le pardon,
Afin que tu sois craint.
(Psaume 130, v. 1 à 4)

 

De quelles profondeurs s’agit-il ?
On pense spontanément à la maladie grave, au décès d’un proche,
à une séparation douloureuse, ou à la dépression…
Bien sûr. Dans ces cas là,
à nous d’écouter ou de faire résonner ce psaume à qui en a besoin.

 

Car dans tous ces cas,
on peut avoir le sentiment de l’absence de Dieu, ou au moins de son silence.
Et aussi, dans tous ces cas,
on peut avoir le sentiment de notre propre culpabilité
– que ce sentiment soit fondé ou pas.

 

Ainsi, entre ma propre faute – réelle ou fantasmée –
et l’éloignement de Dieu – dont, en réalité, je ne sais rien –
je suis seul, souffrant, à la fois muet et hurlant ma peine.

 

Mais il est d’autres cas… Et ce peut être pour le monde,
surtout en ces moments où on le voit s’abîmer dans la barbarie,
dans la haine et la violence, dans le rejet des uns par les autres,
toutes injustices auxquelles on ne peut pas grand chose…

 

Sauf crier vers Dieu afin qu’il exauce la prière,
qu’il s’occupe de nous et de notre monde, en particulier des plus faibles.
Certes le monde est mauvais, « les gens » sont méchants – et moi aussi…

 

Mais où trouver un vrai secours sinon en Dieu seul ?
Les autres sauveurs sont des mensonges, des fantômes, des vanités, du vide !
Ils réclament du sang et des sacrifices, d’une manière ou d’une autre :
« ça ira mieux si… »

 

Notre Dieu, lui, ne demande pas : il offre, il offre son pardon.
Et c’est la seule chose dont nous ayons besoin qui soit dynamique,
qui nous fasse tenir debout, qui nous permette d’avancer.

 

Ce pardon est à la fois nécessaire et secourable, et pourtant bien embêtant,
car il nous confirme que nous en avons besoin,
que nous sommes en dette avec Dieu et sans doute les uns avec les autres…
Il nous révèle aussi que malgré nos grands airs et notre soi-disant liberté,
sans ce pardon nous ne pouvons pas vivre.
« Craindre Dieu », c’est cela :
reconnaître qu’il est Dieu et que nous sommes ses débiteurs.

 

Or cette reconnaissance nécessaire
nous permet spontanément de recevoir et de vivre du pardon.
Accepter de ne plus vivre de nous-mêmes, d’être notre propre dieu et celui des autres.
Recevoir de Dieu la vie et lui en être reconnaissants.

 

Il en est de même pour le monde. Son pardon et sa vie sont en Dieu.
Mais il ne le sait pas.
Notre prière, nos pleurs, pour ce monde seront-ils suffisants ?
Soyons-y attentifs, assidus !
Mais aussi soyons témoins au milieu du monde
qu’on peut vivre debout du pardon reçu, et que sans lui on est morts…

 

La seule manière pour que le monde le voie,
c’est que nous autres, qui connaissons que Dieu veut pardonner,
nous soyons des pardonnés pardonnant !
Pas depuis notre hauteur – qui n’a pas de sens –
mais depuis notre faiblesse.
Soyons pour le monde des exemples qu’à pardonner on ne s’abaisse pas,
mais on se relève en relevant les autres.

 

Qui d’autre qu’un chrétien peut le comprendre ?
Mais tout un chacun peut l’expérimenter !
Faites-le… Dites-leur…
Bonne semaine, dans le Seigneur !

 

pasteur David Mitrani

 

 

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