Méditation biblique du 16 février

autour de Jérémie 37 / 9

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Chers auditeurs et lecteurs,

 

Le prophète Jérémie nous replonge dans le passé, il y a 2 600 ans,
quand Jérusalem allait disparaître sous les coups des Babyloniens.
Voici un extrait de sa prophétie :

Ainsi parle l’Éternel :
« Ne vous faites pas des illusions en disant : “Les Chaldéens s’en iront loin de nous !”
Car ils ne s’en iront pas. »
(Jérémie 37 / 9)

 

Or les dirigeants du pays,
pourtant installés là par les Babyloniens à la suite de la première défaite,
recommençaient à rêver,
à s’imaginer qu’en s’appuyant sur l’Égypte, ils pourraient recouvrer leur indépendance.
C’était oublier que la défaite venait de leur désobéissance à Dieu !

 

Mais c’est sur ces illusions que je voudrais m’arrêter avec vous.
Car nous aussi, nous nous illusionnons,
sur nous-mêmes d’abord, et sur les situations que nous traversons,
y compris celles de notre pays, de notre société, de notre culture…

 

Nous nous berçons de « ça ira mieux demain »,
ou nous croyons qu’aujourd’hui nous sommes en train de nous en sortir !
De quoi ?
De ce que vous voulez ! De tout ce dans quoi nous pataugeons !

 

Quel que soit l’adversaire,
à l’intérieur de nous-mêmes ou bien complètement extérieur,
nous sommes pris entre deux idées contradictoires :
– il va s’en aller (comme les Judéens de Jérémie pensaient)
ou bien
– il ne s’en ira jamais.

 

La seconde réponse mène au désespoir, et à ne rien faire pour s’en sortir.
La première réponse mène à trop de confiance, et à ne rien faire non plus,
ou alors à compter sur nos propres forces.

 

Ainsi, les gens adonnés à des drogues dures
pensent toujours pouvoir s’en sortir par un effort de volonté…
que la drogue les empêche d’avoir !
Tandis que les gens alentour pensent toujours qu’ils ne s’en sortiront pas,
comme si personne ne pouvait rien à rien…

 

Dans tous les cas, nous sommes alors comme les Judéens :
nous courons tranquillement à la catastrophe
sans écouter les prophètes qui nous proposent une autre réponse.

 

Car cette autre réponse,
inaudible dans notre société – mais comme elle l’a toujours été –
c’est de compter sur Dieu,
lui dont les Psaumes affirment qu’il est notre rocher, notre forteresse.
« C’est un rempart que notre Dieu » chantons-nous avec Luther.
Mais qui y croit ?

 

C’est pourtant là notre foi !
Car nos illusions ne consistent pas à croire certaines choses inéluctables,
mais à ne compter que sur nous-mêmes.
Et selon ce regard, on sera optimiste ou pessimiste, mais toujours illusionné…

 

Dans la vie de tous les jours,
la vie personnelle et la vie sociale, la vie de notre pays et celle du monde,
nous ne pouvons compter que sur Dieu seul.

 

Ce n’est pas baisser les bras, au contraire !
C’est les lever vers lui dans la louange,
c’est les tendre vers les autres afin d’être solidaires dans l’espérance,
une espérance fondée en Dieu et non plus dans nos illusions.

 

« Les Chaldéens ne s’en iront pas… »
Mais l’amour de Dieu pour nous a vaincu et l’Égypte et Babylone,
symboles et réalité de l’adversité, de l’esclavage et de la défaite.

 

Comme on le chante à Taizé :

Mon âme se repose en paix sur Dieu seul,
de lui vient mon salut.
Oui, sur Dieu seul mon âme se repose,
se repose en paix.

Là, nous n’aurons plus peur.

 

Bonne semaine, en Christ vainqueur !

pasteur David Mitrani

 

 

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