Méditation biblique du 15 juin

Bonjour à tous !

Cette semaine, je vous propose de méditer un petit passage
d’une parole de Jésus adressée à 70 personnes :

« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers.
Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.
Allez ! Voici : je vous envoie… »
(Évangile selon Luc 10 / 2-3a)

Constatation : il y a peu d’évangélistes,
c’est-à-dire de chrétiens qui témoignent de leur foi auprès d’autres personnes.
Tous nous essayons – parfois – mais surtout nous n’osons pas…
Nous avons d’excellents prétextes – mais ce sont des prétextes !

Solution : prier Dieu d’en envoyer.
C’est Jésus lui-même qui nous propose cette solution.
Elle est évidente :
si quelque chose nous paraît important, et hors de notre portée,
alors nous demandons à Dieu !

Pourquoi donc Jésus a-t-il besoin de le préciser ?
C’est peut-être que le témoignage de l’Évangile
ne nous semblait pas si important que ça…
Après tout, on n’est pas bien, entre nous ?
Plus trop nombreux, certes.
Mais on se tient chaud dans un monde inconfortable…

Mauvaise réponse !
La mission de l’Église, c’est le témoignage, pas le communautarisme…
C’est l’ouverture aux autres pour leur proposer
la bonne nouvelle qui nous fait vivre.
Nous ne faisons pas ?
Alors demandons que Dieu en motive et en envoie d’autres…

Oui. C’est bien.
Le problème pour nous,
c’est que Jésus ne s’arrête pas à ce conseil, cette invitation à prier.
Il continue, s’adressant toujours aux mêmes :
« Allez ! Voici : je vous envoie… »

Bon, c’est raté.
Nos manœuvres d’évitement n’auront servi à rien.
Demander à Dieu d’envoyer des missionnaires dans le monde,
cela aboutit presque toujours à ce qu’il nous y envoie, nous !

Certes, c’est vrai aussi pour d’autres demandes, d’autres missions.
Prier Dieu, c’est s’exposer à ce qu’il nous envoie, nous.
Celui qui veut vivre tranquille et mourir tranquille
ne devrait pas se tourner vers ce Dieu !
Car notre Dieu ne nous laisse pas tranquilles !

Il faut le savoir, il faut s’y attendre.
Le but de la prière n’est généralement pas que Dieu fasse,
mais que nous soyons transformés par l’effet-même de la prière
et que nous nous mettions à la disposition de notre Seigneur.
C’est bien le sens du mot « seigneur », non ?

Prions-le donc pour que des chrétiens témoignent de leur foi en paroles et en actes.
Mais ne soyons alors pas étonnés qu’il nous dise : « vas-y » !
Surtout qu’il n’y a pas besoin d’aller très loin pour ce faire :
le monde commence en nous et s’élargit dès notre porte :
partout des gens ont besoin de Dieu et ne le connaissent pas,
ou pas comme Jésus le montre…

« Allez ! Voici : je vous envoie », dit Jésus.
Bonne semaine avec lui !

pasteur David Mitrani